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Ouverture du procès à Paris de nationalistes corses pour des attentats en 2012

Le procès de huit nationalistes corses, jugés pour deux séries d'attentats perpétrés en 2012 sur l'île contre des résidences secondaires, a démarré lundi devant la cour d'assises de Paris.

Ce procès, qui se tient quatre ans après que le FLNC (Front de libération nationale corse) a déposé les armes, pourrait être l'un des derniers pour des attentats en Corse.

Lundi matin, plusieurs accusés ont dit à la cour qu'ils feraient valoir leur droit au silence et ne répondraient pas aux questions. Ce n'est pas le cas cependant de Pierre Paoli soupçonné d'avoir été le chef du FLNC (Front de libération nationale corse) pour la Corse-du-Sud au moment des faits.

Les attentats, qui ont été perpétrés en mai et décembre 2012, visaient des résidences secondaires appartenant pour la plupart à des continentaux. Le FLNC avait revendiqué ces "nuits bleues", les premières depuis 2006, les justifiant par son "combat contre la spéculation immobilière".

Ecoutes téléphoniques, véhicules géolocalisés, bar sonorisé, surveillances de magasins ont permis aux enquêteurs de remonter jusqu'aux accusés. Ceux-ci revendiquent leur soutien à la cause nationaliste mais nient les faits qui leur sont reprochés.

La plupart comparaissent pour participation à une association de malfaiteurs à visée terroriste, fabrication d'engin explosif, détention illégale d'arme et dégradation. Un accusé ne s'est pas présenté lundi, son état de santé n'étant pas compatible avec une comparution.

Pierre Paoli, aujourd'hui âgé de 65 ans, est jugé pour "direction ou organisation d'une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime". Membre du parti politique indépendantiste Corsica Libera, il avait été mis en examen et écroué en février 2015, avant d'être remis en liberté en septembre 2016.

Le procès doit se terminer le 22 juin.

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