Accueil Actu

Attaque au couteau à Paris: "C'était quelqu'un d'assez seul"

Le ministre de l'Intérieur français, Gérard Collomb, a apporté des précisions sur l'auteur de l'attaque au couteau à Paris.

Khamzat Azimov, auteur de l'attaque au couteau qui a fait un mort samedi soir à Paris, était "quelqu'un d'assez seul", a déclaré mercredi le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, alors que les enquêteurs cherchent à révéler d'éventuelles complicités. "C'est un profil relativement simple" a déclaré le ministre sur RTL. "C'était quelqu'un d'assez seul, on a compté neuf amis autour de lui. C'est quelqu'un qui n'avait pas de relations avec des jeunes femmes, qui était d'une vie relativement frustre, replié sur lui-même". "On essaie de remonter à partir des renseignements qu'on avait par le passé et qu'on a gardés, à partir des renseignements de son ami. Par exemple, sur la génération d'avant, on a vu que le père était quelqu'un qui s'était battu à Grozny lors des batailles entre Russes et Tchétchènes", a-t-il détaillé.


"On n'a pas besoin d'avoir un téléphone pour le faire parler"

Placés en garde à vue dimanche, les parents du jeune homme d'origine tchétchène ont été relâchés mardi soir. Un de ses amis, Abdoul Hakim A., est, lui, toujours entendu au siège de la DGSI. Sa garde à vue peut s'étendre jusqu'à jeudi après-midi. Lors d'une perquisition au domicile de cet ami, suivi par les services de renseignement depuis son mariage religieux avec une Francilienne radicalisée qui avait tenté de partir en Syrie, sept téléphones ont été saisis mais le portable qu'il utilisait le plus souvent demeure introuvable. "Ce téléphone, vraisemblablement il l'a jeté. Il a indiqué aux enquêteurs qu'il était allé en salle de sport et que c'est là qu'il l'avait perdu. En fait, il l'a jeté sans doute le matin. Mais aujourd'hui, on n'a pas besoin d'avoir un téléphone pour le faire parler", a estimé M. Collomb.

L'EI a revendiqué l'attaque

Répondant aux polémiques sur le suivi de Khamzat Azimov, fiché S (pour "sûreté de l'Etat") depuis l'été 2016, le ministre a rappelé la difficulté d'anticiper des attaques menées par des personnes évoluant hors de réseaux constitués. "Aujourd'hui, ce n'est plus le haut du spectre qui passe à l'action, c'est-à-dire celles et ceux qu'on suivait de plus près. C'est souvent le bas du spectre, un certain nombre d'individus qui, parce qu'ils ont entendu la propagande de Daech (acronyme arabe de l'organisation jihadiste Etat islamique), se mettent à passer à l'acte avec des moyens minimes. Celui-là, par exemple, il passe à l'acte avec le couteau de cuisine de sa mère", a expliqué le ministre.

L'EI a revendiqué l'attaque et diffusé dimanche une vidéo dans laquelle un jeune homme présenté comme l'auteur de l'attentat lui prête allégeance.


À lire aussi

Sélectionné pour vous