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Paris: Hidalgo organisera mi-février une "nuit de la solidarité" pour "dénombrer" les SDF

La maire de Paris organisera mi-février une "nuit de la solidarité", lors de laquelle les services de la ville, des associations et des bénévoles iront rencontrer et compter les personnes sans abri, a-t-elle annoncé mercredi, lançant un "appel aux volontaires".

"Mi-février, nous organiserons une première +nuit de la solidarité+ lors de laquelle nous irons à la rencontre des personnes à la rue" afin de "les dénombrer", a déclaré Anne Hidalgo à l'occasion de ses voeux aux élus. "Cela nous permettra d'identifier précisément les besoins, notamment combien de places d'hébergement doivent encore être ouvertes", a-t-elle détaillé.

Cette démarche "sera encadrée par les associations et associera tous les Parisiens qui le souhaitent. Nous avons besoin de 1.000 personnes, et je lance donc dès aujourd'hui un appel aux volontaires", a-t-elle ajouté.

Les associations Emmaüs ou Aurore participeront, a-t-elle précisé sur France Bleu Paris, souhaitant obtenir "des chiffres réels" pour " bien sûr, ensuite, y mettre les moyens".

Cette opération se déroulera "dans l'espace d'une nuit, entre 21h et 4h du matin" afin d'évaluer, "une fois que les centres d'hébergement sont remplis, combien il reste d'hommes, de femmes, ou de familles dehors, dans chaque quartier. (...) Nous allons organiser des secteurs, avec des équipes de trois personnes, et sillonner toutes les rues", a expliqué Dominique Versini, adjointe à la maire chargée des questions relatives aux solidarités. A Paris, l'hébergement d'urgence compte 10.000 places, avec 1.200 places supplémentaires en hiver et 6.000 places "en hôtel", a-t-elle rappelé.

New York et d'autres villes américaines, ainsi qu'Athènes, réalisent déjà ce type de comptage, "une fois par an". Si la ville de Paris ou des associations ont déjà réalisé "des enquêtes flash", dans certains quartiers, "un comptage systématique en une nuit, ça ne s'est jamais fait", a assuré Mme Versini.

Cette démarche est "positive", car "on souffre d'un manque de connaissance", a reconnu Christophe Robert, délégué général de la fondation Abbé Pierre, interrogé par l'AFP. Mais si "connaître", ou "se mobiliser collectivement pour apporter du réconfort, c'est extrêmement important", il faut surtout "ajuster les bonnes réponses très rapidement".

Des expériences menées en Espagne, aux Etats-Unis, ou en Angleterre ont "plutôt porté des résultats positifs", mais une telle démarche "n'a de sens que si elle permet de répondre aux zones d'ombre de l'intervention publique, (...) et si c'est reproduit, de mesurer les évolutions", a-t-il conclu.

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