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Paroles de "foulards rouges"

Voici des témoignages de manifestants recueillis dimanche par l'AFP dans la "Marche républicaine des libertés" organisée à Paris par les "foulards rouges" pour "défendre la démocratie et les institutions" face aux violences qui ont émaillé la crise des "gilets jaunes":

- Myriam, 52 ans, venue d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) pour manifester: "On veut circuler librement, travailler librement. Je suis au chômage et tous les postes sur lesquels j'étais postulant ont été figés. Je suis convaincue qu'il faut redonner de la croissance à la France et ce n'est pas en bloquant qu'on pourra s'en sortir. Je dénonce vraiment les violences. C'est du totalitarisme: si vous sortez pas le gilet jaune, vous passez pas, si vous signez pas une pétition vous passez pas".

- Lenny, 22 ans, étudiant venu de Guyancourt (Yvelines), sympathisant LREM

"Pas beaucoup de jeunes aujourd’hui c’est vrai. Les jeunes s’intéressent pas. Je ne suis pas contre les "gilets jaunes" mais je suis contre l'esprit: la violence, le fait de bloquer les rond-points, de s’opposer au gouvernement sur le terrain. C’est pas une bonne solution."

- Jean-Pierre, 66 ans, Paris, cadre supérieur dans un groupe cimentier:

"La démocratie risque aujourd’hui, il y a un risque de remise en cause de nos institutions avec des gens qui se font entendre et la masse silencieuse ne le fait pas. Les "gilets jaunes" sont représentatifs d’une minorité et la majorité se tait souvent donc il faut parfois manifester. Je le fais très rarement, mais là je pense que c'est nécessaire »

- Oumou, 51 ans, Paris, travaille dans la petite enfance:

"Mine de rien on va bien, les gens se plaignent mais on a le chômage, la Sécurité sociale, les allocations familiales. On ne peut pas demander à quelqu’un de faire en 18 mois ce qui n’a pas été fait depuis 40 ans. Je ne suis pas militante LREM mais au moins il est là, on a changé l’image de la politique française, on peut donner du temps et pas se tirer dans les pattes tous les samedis. »

- Jean-Jacques, 66 ans, Paris, retraité du CNRS

"Je suis venu pour voir et pour compter. Ils ont parfaitement le droit de manifester, je préfère les autres (il montre les quelques dizaines de gilets jaunes sur les marches de l'opéra. Je dis simplement qu’il y a un coté +parti de l’ordre+. Je les ai un peu titillés, mais ce n’était pas une foule très agressive. Beaucoup de militants d’En marche".

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