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Perpignan: deux frères d'une victime tentent de s'en prendre à Rançon

Deux frères d'une victime de Jacques Rançon, le "tueur de la gare de Perpignan", ont tenté mercredi de s'en prendre à l'accusé, jugé devant la cour d'assises des Pyrénées-Orientales, a constaté un journaliste de l'AFP.

Alors que le président de la cour d'assises avait annoncé la suspension de l'audience mercredi en milieu de journée, les deux frères de Marie-Hélène Gonzalez, présents sur le banc des parties civiles depuis l'ouverture des débats, se sont précipités à la surprise générale vers le box entièrement vitré de l'accusé.

L'un d'eux a passé la main à travers une ouverture et a tenté de saisir l'accusé par le cou, avant d'être ceinturé par les policiers. A l'intérieur du box, trois autres policiers ont protégé Jacques Rançon.

Le président est ensuite intervenu en lançant: "la dignité des débats est importante".

Mercredi matin, la cour s'était penchée sur le meurtre et le viol en juin 1998 de Marie-Hélène, 22 ans, retrouvée décapitée, amputée des mains, les parties génitales découpées.

"On sentait que cela bouillonnait. La tension aujourd'hui était à son paroxysme", a indiqué à l'AFP Me Xavier Capelet, un des avocats de Rançon. "Les nerfs des parties civiles sont mis à rude épreuve. On a deux frères qui souffrent manifestement depuis de nombreuses années, on peut comprendre qu'ils puissent avoir ce genre de réaction".

Mais "on ne peut pas la cautionner, la vengeance n'est pas une solution. Il faut impérativement que ce procès puisse se tenir dignement", a-t-il ajouté.

Originaire d'un milieu miséreux de Picardie, Jacques Rançon, ancien cariste-magasinier de 58 ans, est jugé depuis le 5 mars pour avoir violé, tué et atrocement mutilé deux femmes. Il lui est aussi reproché d'avoir tenté de violer une autre femme et d'en avoir laissé une quatrième pour morte.

Son interpellation avait été réalisée près de 17 ans après les faits, son profil ADN étant ressorti grâce à un nouveau logiciel installé sur le fichier national des empreintes génétiques.

Le verdict est attendu le 26 mars.

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