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Perquisitions LFI: Mélenchon n'est pas "sacré" et doit "s'excuser", estime Bruno Le Maire

Jean-Luc Mélenchon doit "s'excuser" auprès des policiers "qu'il a maltraités" et des magistrats "qu'il a insultés", a estimé jeudi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, jugeant "inacceptable" son attitude lors des perquisitions au siège de la France insoumise (LFI).

En voyant les images de la perquisition, "j'ai pensé qu'il avait fondu un plomb et que ce comportement était inacceptable", a déclaré M. Le Maire sur Public Sénat, décrivant "un homme politique qui met à mal les règles de droit".

"La personne Jean-Luc Mélenchon n'est pas sacrée, il est un citoyen comme les autres, comme je suis un citoyen comme les autres. Si la justice a ordonné ces perquisitions, c'est qu'elle a des raisons pour le faire, et la justice est indépendante dans notre pays", a-t-il poursuivi.

Interrogé sur le fait de savoir si le chef de file de la France insoumise avait encore sa place au Parlement, Bruno Le Maire a estimé que c'était "à Jean-Luc Mélenchon de tirer toutes les conséquences de son comportement"

"Chacun peut faire des erreurs dans sa vie. Le mieux c'est de le reconnaître, et de s'excuser. Et je pense que ce serait à l'honneur de Jean-Luc Mélenchon de s'excuser", a-t-il estimé.

Mardi, des images des perquisitions au siège de LFI et au domicile de M. Mélenchon ont été filmées et diffusées par des journalistes mais aussi par M. Mélenchon lui-même, en direct sur Facebook.

Dans une de ces scènes, on voit M. Mélenchon bousculer un représentant du parquet et un policier qui s'interpose lors de la perquisition, menée dans le cadre d'enquêtes préliminaires sur des emplois présumés fictifs d'assistants au Parlement européen et sur ses comptes de campagne présidentielle.

Après ces perquisitions, une enquête a été ouverte pour "menaces ou actes d'intimidation" et "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique". M. Mélenchon, doit être entendu jeudi à 11H00 par la police judiciaire sur cette affaire.

"Petit à petit je pense que les gens découvrent le vrai Mélenchon, on le découvre que dans les circonstances extrêmes, c'est-à-dire quand il est acculé", a commenté jeudi matin le chef de files des députés LREM Gilles Le Gendre sur Cnews.

"Face à la justice, il n'y a pas de personne sacrée", a ajouté M. Le Gendre, disant avoir perdu "tout espoir" de ramener les parlementaires LFI "à des comportements républicains dignes".

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