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(Belga) Le député de La France insoumise François Ruffin s'est posé en "médiateur" de la crise des "gilets jaunes" vendredi en demandant à Emmanuel Macron de "négocier" sur quatre grandes mesures, lors d'une conférence de presse mise en scène en pique-nique près de l'Elysée.
M. Ruffin l'a organisée en contre-point au déjeuner avec les élus des Hauts-de-France organisé au "Château" par le chef de l'Etat, auquel le député a refusé de participer. "Je ne me voyais pas deviser courtoisement autour de nappes blanches, de petits fours, de vaisselle et sur une moquette à 500.000 euros, pendant qu'il y a le gel des pensions et des allocations pour tous les gens de mon coin", a-t-il expliqué, entouré d'une poignée de "gilets jaunes", d'auxiliaires de vie, de parents d'élèves et de salariés de sous-traitants de Whirlpool à Amiens, "tous dans des difficultés diverses et variées". "Le débat dure depuis un bail, et les points de réclamation des 'gilets jaunes' sont très clairs: la TVA à 0% (sur les produits de première nécessité, ndlr), le retour de l'ISF, le RIC et l'amnistie des 'gilets jaunes'", a estimé François Ruffin. "Si on a un président de la République responsable, qui a la forme de sagesse qu'il demande aux manifestants, il doit négocier, être médiateur", a-t-il ajouté en référence à des propos de M. Macron. Celui-ci avait souhaité "prompt rétablissement" et "sagesse" à une manifestante septuagénaire de Nice, grièvement blessée à la tête samedi. Le député de la Somme a insisté : "Il faut négocier, trouver des compromis et des solutions permettant de rétablir la paix dans ce pays le samedi et les autres jours. Je ne suis pas de ceux qui sont heureux que des Français tapent sur des Français tous les samedis, qu'ils portent un +gilet jaune+ ou l'uniforme". "Il faut sortir de ça par des discussions et pas par de l'humiliation d'un camp ou de l'autre", a-t-il jugé. "C'est la position de médiateur que je réclame, que je souhaite et que je joue ici". (Belga)
