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Présidentielle française - Les candidats s'opposent frontalement sur l'immigration

(Belga) Plusieurs lignes de fractures sont apparues entre les cinq candidats à l'élection présidentielle française crédités de plus de 10% dans les sondages lundi soir lors du débat télévisé diffusé sur TF1. L'immigration a notamment enflammé les discussions, avec la candidate de l'extrême droite Marine Le Pen comme principale antagoniste.

La question de l'accueil des demandeurs d'asile a suscité de vifs échanges entre Marine Le Pen (Front national), Emmanuel Macron (En Marche!), François Fillon (Les Républicains), Benoît Hamon (Parti Socialiste) et Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise). Particulièrement offensive sur cette question, Marine Le Pen a appelé à "arrêter l'immigration légale et illégale", plaidant pour un maximum de 10.000 immigrants légaux par an. Prenant son contre-pied, M. Mélenchon, a refusé de fixer une limite: "On propose des épuisettes qui ont des trous dedans. Vous pouvez inventer des quotas, des tickets. Celui qui passe à travers les mailles du filet, vous le jetez à la mer? Vous le frappez? Ce n'est pas sérieux." Benoît Hamon a quant à lui fustigé ceux qui agitent le spectre de la peur quand ils évoquent la question de l'immigration, visant implicitement la présidente du Front National. "Je pense que nous devons avoir une démarche qui favorise l'intégration plutôt que le commerce électoral", a-t-il lancé en sa direction. Emmanuel Macron, seul pro européen assumé parmi les candidats, a appelé à respecter les engagements français au sein de l'Union européenne, rappelant que l'Allemagne et la Suède supportent l'accueil de près de trois quarts des réfugiés sur le continent. Une position que François Fillon a vertement attaquée, estimant que M. Macron est sur la même ligne que la chancelière allemande Angela Merkel. Il a affirmé que la majorité des demandeurs d'asile sont des migrants économiques. "Il y a une partie de ces hommes et femmes qui fuyaient la guerre en Syrie, mais l'immense majorité de ces hommes et femmes fuient la pauvreté et viennent de toutes les régions du monde", a-t-il prétendu. Une affirmation qui contrevient aux données d'Eurostat, selon lesquelles plus de la moitié des demandeurs d'asile dans l'Union européenne proviennent de Syrie, d'Afghanistan et d'Irak. (Belga)

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