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Il s'est livré au ravisseur en échange de la libération d'une femme : le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame a fait preuve d'héroïsme vendredi, pendant la prise d'otages de Trèbes (Aude) et luttait contre la mort après avoir été blessé par balles par l'assaillant. L'officier de 45 ans "a sauvé des vies et fait honneur à son arme et notre pays", a salué le président Emmanuel Macron en rendant un hommage appuyé au "courage" de ce gendarme, qui "lutte actuellement contre la mort".
Alors que l'assaillant venait d'abattre deux personnes dans un supermarché de la région de Carcassonne (Aude), "le lieutenant-colonel de gendarmerie, qui était avec ses hommes, s'est volontairement substitué à un otage que le terroriste tenait et il est resté avec lui", avait expliqué plus tôt le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
Il a laissé son téléphone sur la table
Le gendarme "avait laissé son téléphone ouvert sur la table (...) et c'est lorsque nous avons entendu les coups de feu que le GIGN est intervenu", et a abattu l'auteur de l'attaque, qui se réclamait du groupe jihadiste Etat islamique, a-t-il détaillé à la presse. "Il s'est substitué à l'otage que le terroriste tenait pour se protéger, un acte d'héroïsme comme en sont coutumiers les gendarmes, les policiers qui s'engagent au service de la nation", a conclu le ministre. Quelques instants plus tard, en sortant de l'hopital où se trouve le gendarme, il a ajouté que son acte "mérite la reconnaissance de la nation".
Fait prémonitoire?
Nommé officier adjoint au commandement du groupement de gendarmerie de l'Aude en 2017, Arnaud Beltrame a été commandant de la compagnie d'Avranches, dans la Manche, jusqu'en 2014, avant de devenir conseiller auprès du secrétaire général du ministère de l'Ecologie. Il a accédé au rang de lieutenant-colonel en 2016. L'officier, marié sans enfant, est décoré de l'ordre national du Mérite.
Fait prémonitoire, en décembre 2017, il avait participé à un exercice simulant une tuerie de masse dans un supermarché de la région, selon le quotidien régional La Dépêche du Midi. Les forces de l'ordre procèdent régulièrement à ce type d'entraînement pour améliorer leur mode d'intervention en cas d'attentat.