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Prisons: mobilisation en sourdine, une vingtaine d'établissements touchés

Une vingtaine de prisons étaient touchées dimanche par le mouvement des surveillants, deux jours après l'accord passé entre le syndicat majoritaire Ufap-Unsa et la chancellerie sur un protocole de sortie de crise, a indiqué la direction de l'administration pénitentiaire (DAP).

La mobilisation, au ralenti, est à peu près similaire à celle de samedi et confirme un essoufflement du mouvement. Vendredi, 62 établissements sur 188 étaient encore touchés à des degrés divers par cette vaste mobilisation, la plus importante en un quart de siècle, lancée le 11 janvier après l'agression d'un surveillant à Vendin-le-Viel (Pas-de-Calais).

Les vingt prisons encore impliquées dimanche étaient touchées "à des degrés divers" et "essentiellement par des retards à la prise de service", a-t-on précisé à la DAP.

Quelques "ponts durs" subsistaient cependant, notamment à Ajaccio, Metz, Bordeaux-Gradignan ou Maubeuge. Dans certains cas, il a fallu faire appel aux forces de l'ordre pour pallier l'absence de surveillants, a-t-on ajouté de même source.

"Il y a eu une pause voulue et organisée ce week-end", a indiqué à l'AFP le secrétaire général de la CGT pénitentiaire, Christophe Dorangeville, dont le syndicat a rejeté le projet d'accord gouvernemental au côté de FO.

Selon lui, le mouvement allait toutefois repartir la semaine prochaine "avec une ampleur beaucoup plus grande que ce week-end". "Les sections locales se voient depuis vendredi pour décider des modalités de l'action" et "dans pas mal d'établissements, les choses vont reprendre dès lundi", a-t-il ajouté, assurant que "les gens porteront leur mécontentement devant les portes" des établissements.

La ministre de la Justice Nicole Belloubet avait appelé vendredi l'ensemble des personnels à reprendre leur travail après l'accord trouvé avec l'Ufap.

Le projet gouvernemental prévoit des mesures pour améliorer la gestion des détenus radicalisés, renforcer la sécurité des agents, la création de 1.100 emplois supplémentaires et une enveloppe de plus de 30 millions d'euros pour les indemnités, soit une augmentation de 1.150 euros par agent par an.

Vendredi, la CGT et FO avaient appelé les personnels à "maintenir la pression" et à engager une concertation pour définir les modalités d'action à conduire à partir de lundi.

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