Accueil Actu

Procès du "Petit bar": Coppolani condamné à 30 ans de réclusion

La cour d’assises des Bouches-du-Rhône a condamné samedi à trente ans de réclusion criminelle Eric Coppolani, membre de la bande dite "du Petit bar" pour l’assassinat en bande organisée d’Antoine Nivaggioni, tué le 18 octobre 2010 en plein centre d’Ajaccio.

Le premier "repenti à la française" Patrick Giovannoni, 48 ans, reconnu coupable de complicité d’assassinat et d’association de malfaiteurs, a été condamné à cinq années de prison avec sursis.

Une peine de vingt ans de réclusion a été prononcée contre Antoine Mondoloni, jugé pour complicité d’assassinat.

Le procès s’est tenu à huis clos dans le seul but de protéger l’apparence physique de Patrick Giovannoni, bénéficiaire depuis février 2015 du programme de protection et de réinsertion des repentis.

Cette ancienne "petite main" de l’équipe criminelle ajaccienne dite "du Petit Bar" a confirmé devant les jurés avoir placé une voiture-ventouse devant le domicile d’où sortait la victime lorsqu’elle a été abattue, véhicule qu’il avait, en connaissance de cause, déplacé pour laisser la place à celui du commando.

Contre ce repenti qui a notamment désigné Eric Coppolani comme l’un des deux tueurs, l’avocat général avait réclamé cinq ans de prison avec sursis, la peine maximale qui prenne en compte sa responsabilité dans l’action criminelle sans le renvoyer pour autant en détention.

Au terme de plus de sept heures de délibérations, la Cour d’assises a suivi les réquisitions de l'avocat général, qui demandait 30 ans de réclusion, et jugé qu’Eric Coppolani était l’homme qui s’était dissimulé, armé, dans le coffre de toit d’un véhicule d’où il avait surgi pour abattre Antoine Nivaggioni, ex-figure du nationalisme corse et membre, selon l’accusation, d’un clan adverse de celui du Petit Bar.

Le second tueur caché dans la malle arrière n’a jamais été identifié. L’ADN d’Eric Coppolani avait été retrouvé sur un bouchon près d’un véhicule incendié en mai 2010, une fourgonnette qui venait de servir à des surveillances de la victime par des hommes armés.

À lire aussi

Sélectionné pour vous