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Procès Fiona: "Si tu aimes vraiment ta fille, dis la vérité!"

Une ancienne amie a exhorté jeudi la mère de Fiona et son ex-compagnon, jugés en appel devant les assises de la Haute-Loire, à "dire la vérité" sur la mort de la fillette, provoquant, pour la première fois, une altercation entre les deux accusés.

"Si tu aimes vraiment ta fille, dis où elle est ! Dis la vérité !", a lancé cette mère de quatre enfants à l'attention de Cécile Bourgeon.

Interrogée par visioconférence, cette ex-voisine venait d'évoquer, entre deux crises de larmes, une conversation avec l'accusée qui aurait alors traité sa propre fille de "clocharde".

Réaction offusquée de l'accusée: "Je t'ai jamais dit ça ! Elle était bien habillée; je l'aimais de tout mon coeur. Ce n'était pas au sens propre mais au figuré. Ma mère aussi elle me disait ça !" réagit violemment Cécile Bourgeon, accusant son ancienne amie d'être "manipulée".

"Pour moi, sa fille, elle ne l'aime pas. Ce n'est pas une maman. Qu'elle veuille faire des enfants, ça me tue. Cinq ans de prison, ce n'est pas cher payé", rétorque le témoin, en allusion à la condamnation reçue par Cécile Bourgeon en première instance.

Plus tard, c'est à Berkane Makhlouf, l'ex-compagnon de Cécile Bourgeon, qu'elle s'adresse.

"Kader (autre prénom porté par l'accusé, NDRL), c'est l'occasion de parler. Dis ce qui c'est passé ! Pourquoi tu dis pas où est ta +pépette+ (...) Ecoute Kader, si tu n'as rien à te reprocher, si tu n'as rien fait, dis la vérité ! Réveille-toi ! Tu n'es plus avec elle. Dis les choses", implore-t-elle pendant de longues minutes.

"Kader, Kader, ce n'est pas un accident. Tu sais très bien ce qui c'est passé ce soir-là. Tu ne lui dois rien. Tu n'as pas à la défendre. C'est le dernier procès..." continue le témoin sans cesser sa logorrhée.

Puis s'adressant aux accusés d'une colère froide: "Vous l'avez tuée tous les deux. Vous lui avez manqué de respect. Vous l'avez enterrée comme un chien. Vous ne respectez personne !".

Ce long intermède finit par provoquer une altercation entre les accusés. "On est responsable de sa mort mais on n'est pas des criminels. Moi, j'ai dit tout ce que je savais", répète inlassablement Berkane Makhlouf.

Et Cécile Bourgeon de le menacer: "Si tu veux jouer, on va jouer, d'accord ! Tu peux te regarder dans une glace ? ça m'étonnerait ! Moi j'ai la conscience tranquille, pas toi. Attention !"

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