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Quinze policiers et gendarmes tués dans l'exercice de leur fonction en 2017

Quinze policiers et gendarmes sont morts dans l'exercice de leur fonction en 2017, un chiffre en baisse par rapport à 2016, année durant laquelle 26 membres des forces de l'ordre avaient perdu la vie, selon une étude publiée mardi.

Selon ce bilan dressé par l'ONDRP (Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales), le nombre d'agents décédés en 2017 est comparable à celui constaté en 2015 (14).

En 2017, seule la police a enregistré des décès d'agents "en mission", c’est-à-dire durant la réalisation d'une opération de police. Quatre décès dont trois à la suite de l'usage d'une arme sont à dénombrer, dont celui de Xavier Jugelé tué le 20 avril 2017 sur les Champs Élysées lors d'une attaque revendiquée par le groupe État islamique.

A ces quatre victimes, s'ajoutent trois policiers et huit gendarmes décédés "en service" c'est-à-dire lors d'accidents survenus durant les heures de travail (formation, sport, etc .), de permanence ou d'astreinte et lors des trajets domicile-travail.

L'ONDRP comptabilise également moins d'agents blessés en 2017.

11.104 agents policiers et 7.212 gendarmes ont déclaré avoir été blessés ou s’être blessés dans le cadre de leurs activités en 2017, soit un total de 18.316. Un chiffre en baisse de 2% par rapport à 2016 où 18.721 blessés avaient été recensés.

Selon l'ONDRP, cette baisse s'explique par la diminution du nombre de blessés "en mission" (-5%). Les deux forces connaissent cependant des évolutions divergentes.

La police enregistre en effet une baisse de 10% de ses fonctionnaires blessés "en mission" (5.164 en 2017, soit 603 de moins qu'en 2016). Dans 8 % des cas, les blessures ont été occasionnées avec une arme (418 policiers blessés par arme), une baisse de près de quatre points par rapport à 2016 (687 fonctionnaires blessés par arme).

A l'inverse, la gendarmerie comptabilise 143 militaires blessés "en mission" supplémentaires en 2017 (4.222, soit une hausse de 4%). Dans près de 46% des cas, il s'agit d'une agression (baisse de trois points par rapport à 2016).

"Nous ne sommes plus sur une tendance à la hausse mais sur une seule année, il est toujours très difficile de tirer des conclusions. Il sera intéressant de dresser un constat sur le plus long terme pour voir si cette situation persiste. On reste en tout cas sur des niveaux élevés", commente Christophe Soullez, chef de l'ONDRP.

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