Accueil Actu

Retraites: Braun-Pivet n'est "pas favorable" à une réforme par amendement

La présidente de l'Assemblée nationale (Renaissance) Yaël Braun-Pivet n'est "pas favorable" à ce que la réforme des retraites voulue par le gouvernement passe par un amendement à la loi sur le budget de la Sécurité sociale, et lui demande de "prendre le temps de la concertation".

"Les amendements du gouvernement ne doivent pas porter en eux-mêmes une réforme substantielle", a estimé jeudi sur franceinfo Mme Braun-Pivet, qui réclame une "réforme globale qui doit paraître équitable à nos concitoyens".

"Il faut à la fois reculer l'âge de la retraite ou augmenter le nombre de trimestres et travailler sur les carrières longues, la pénibilité et cetera, donc il faut faire une réforme globale", a plaidé la responsable politique.

"Il faut prendre le temps de la concertation avec les groupes politiques et avec les partenaires sociaux et il faut prendre le temps du travail approfondi pour une réforme globale", a-t-elle ajouté.

"C'est la nouvelle méthode à laquelle j'ai appelé le gouvernement et à laquelle la Première ministre au mois de juillet a répondu favorablement", avec "plus de concertation en amont des textes pour réussir à construire des compromis", a souligné Mme Braun-Pivet.

"C'est la position constante que j'aurai sur tous les sujets et pas que sur le sujet des retraites pendant tout le quinquennat", a-t-elle ajouté.

Emmanuel Macron avait évoqué la possibilité de faire passer une réforme des retraites dans un amendement au projet de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui doit être présenté en Conseil des ministres lundi.

"Je n'ai jamais été favorable, et c'est une constante chez moi, aux amendements qui portent en eux-mêmes une réforme d'importance parce qu'ils n'ont pas été expertisés par le Conseil d'État, ils n'ont pas fait l'objet d'une étude d'impact, ils n'ont pas été travaillés par les parlementaires en amont au sein de leur commission", a argumenté la présidente de l'Assemblée nationale.

Selon elle, "le président de la République et la Première ministre sont en réflexion, ils consultent et c'est dans ce cadre-là que j'ai indiqué quelle était mon opinion".

À la une

Sélectionné pour vous