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Retraites: Philippe demande à Delevoye et Buzyn "une phase d'écoute" des syndicats

Édouard Philippe a demandé jeudi à la ministre des Solidarités Agnès Buzyn et au Haut-commissaire à la réforme des retraites Jean-Paul Delevoye de rencontrer "dès la semaine prochaine" les organisations syndicales et patronales, après la remise d'un rapport qui incite à travailler plus longtemps.

"Le Premier ministre a demandé à Agnès Buzyn et Jean-Paul Delevoye d'engager dès la semaine prochaine une première phase d'écoute des réactions des organisations syndicales et patronales sur les préconisations du Haut-commissaire", a indiqué Matignon dans un communiqué, en précisant en outre que M. Delevoye serait auditionné mercredi par l'Assemblée nationale.

Le haut-commissaire à la réforme des retraites a proposé, dans un rapport rendu public jeudi, que le futur "système universel" comprenne un "âge d'équilibre" de 64 ans, assorti d'un système de décote/surcote pour la génération née en 1963.

Ce système par points, qui doit être mis en place en 2025 et remplacera les 42 régimes de retraite actuels, incitera "au prolongement de l'activité", soulignent les préconisations que M. Delevoye a remis en fin de matinée au Premier ministre.

"A l'issue de cette séquence, le Premier ministre tirera les enseignements de cette première série de réunions bilatérales. Il précisera également le calendrier et la méthode de concertation et de préparation du projet de loi mettant en œuvre cette grande réforme sociale", a encore souligné Matignon.

En présence d'Agnès Buzyn, M. Delevoye a reçu jeudi matin les syndicats et le patronat, consultés depuis plus d'un an.

Comme FO, la CGT prévoit déjà de mobiliser en septembre contre la réforme. Elle a dénoncé dans un communiqué un "projet de régression sociale", "injuste, individualiste". Ce nouveau système "est destiné à faire des économies sur le dos des salariés en accélérant la baisse de leurs pensions et en reculant l'âge d'accès à une retraite pleine et entière", affirme la centrale de Montreuil.

L'Unsa a souligné que "des zones d'ombre subsistent" et redit "son opposition à la mise en place d'un âge pivot".

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