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Roux de Bézieux: le programme de la Nupes mène à "une énorme récession"

Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a jugé mercredi sur Europe 1 que le programme de l'alliance de gauche Nupes mène à une "énorme récession", voire une "faillite" de la France.

"Le programme de la Nupes c'est le programme de La France insoumise, ni plus ni moins, à quelques virgules près", selon le dirigeant de la première organisation patronale française, qui dit avoir regardé de près le programme du candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon.

Ce programme "va nous amener directement à une énorme récession, et s'il ne change pas de cap au milieu, à une faillite", a assuré Geoffroy Roux de Bézieux.

"Je ne suis pas partisan, je me place uniquement sur le plan économique", a-t-il précisé.

"Blocage des prix, augmentation massive du Smic: toutes les petites entreprises vont se retrouver dans un ciseau terrible puisqu'elles ne pourront plus augmenter leurs prix alors que leurs matières premières augmentent, que les factures de gaz augmentent et que de l'autre côté, leurs salaires vont augmenter", a expliqué le président du Medef.

"Là le premier réflexe, c'est j'arrête d'embaucher, je mets fin à tous mes CDD, tous mes intérims", a-t-il poursuivi.

Et "les Français ne vont pas consommer, contrairement à ce qui dit Jean-Luc Mélenchon, ils vont garder leurs économies tout simplement parce qu'ils vont avoir peur", a-t-il prédit en cas de victoire de la Nupes aux élections législatives.

Geoffroy Roux de Bézieux avance d'autre part que si le retour de la retraite à 60 ans "n'a pas d'impact direct sur les finances, ça a un coût absolument massif - 80 à 100 milliards - à terme" et qu'"immédiatement les taux d'intérêt de la France vont augmenter".

Selon lui, "la réalité, c'est que Jean-Luc Mélenchon sait que ce programme n'est pas applicable, il fait de la démagogie".

En cas de majorité Nupes à l'Assemblée nationale, le chef de file du patronat prévoit comme en 1981 "un programme à gauche, très à gauche, mais "au bout de 18 mois on change de Premier ministre et on revient à la réalité parce que malheureusement l'économie de marché a des fondamentaux".

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