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Rugby: pour Lambie, le Racing 92 a "beaucoup à gagner" pour Carter

Le Racing 92 a "beaucoup à gagner" pour le partant Dan Carter, en premier lieu une Coupe d'Europe samedi face au Leinster, a estimé dans un entretien à l'AFP le successeur de l'icône néo-zélandaise au poste d'ouvreur Pat Lambie.

Le Springbok (27 ans, 56 sélections), dont la carrière avant son arrivée en octobre avait été freinée par les blessures, espère qu'une victoire à Bilbao face à la province irlandaise facilitera son rappel en sélection, à un an de la Coupe du monde au Japon.

Q: Pourquoi avoir choisi le Racing?

R: "J'étais prêt à rejouer et j'étais prêt pour un nouveau défi, quelque chose de complètement différent. J'avais envie d'un environnement nouveau avec un coaching dont je ne connaissais rien. Nous avons pris la décision de changer d'air et de quitter l'Afrique du Sud. Je n'avais pas vraiment pensé à la France: avec un passeport britannique (son père est écossais, NDLR), j'ai toujours pensé que j'irais au Royaume-Uni. Mais mon agent a commencé à me poser quelques questions et le Racing est devenu une option. Dès le départ, j'ai senti que c'était la bonne. C'est un club que j'ai aimé regarder jouer et par lesquels quelques joueurs sud-africains comme Frans (Steyn) et Juandré Kruger sont passés. L'équipe actuelle est composés de joueurs exceptionnels qui sont pratiquement tous des internationaux. C'était mon premier choix. Je suis très heureux que cela ait marché et que je puisse rester ici quelques saisons."

Q: Quelles sont les grandes différences entre l'Europe et l'Afrique du Sud au niveau du jeu?

R: "En Top 14, il y a toujours une grande différence entre les matches à domicile et à l'extérieur. Même si tu es premier et que tu te déplaces chez le dernier, cela va être très compliqué. Ce n'est pas la même chose en Afrique du Sud, où tu peux gagner et perdre partout. C'est juste un état d'esprit. Sinon, comme en Super Rugby, le rugby est ici par moment très physique, à d'autres très rapide. La Coupe d'Europe se rapproche beaucoup du rugby international: c'est serré, l'équipe qui fait le moins d'erreurs peut convertir la pression en points."

- "J'ai eu une bonne progression" au Racing -

Q: Vous avez retrouvé en quelques mois votre meilleur niveau, dans un environnement étranger. Comment?

R: "Quand je suis arrivé, je n'avais pas joué depuis 5 ou 6 mois. J'ai eu beaucoup de chance que le Racing me fasse retrouver du temps de jeu progressivement. J'ai joué arrière, centre et ouvreur et j'ai vraiment pu avoir une bonne progression, ainsi que la possibilité de bien comprendre comment le Racing aime jouer et faire les choses. Faire partie d'une équipe où les choses se passent bien et qui gagne m'a amplement aidé, j'ai retrouvé du rythme très facilement."

Q: Et vous avez aussi retrouvé Dan Carter, qui vous avait battu en demi-finale de Coupe du monde 2015...

R: "Oui, j'avais joué contre lui quelques fois avant d'arriver ici, la dernière fois à l'occasion de cette demi-finale. C'est vraiment agréable de l'avoir dans son équipe, de voir comment il fait les choses, parler avec lui des matches et de la vie en dehors du rugby."

Q: Mais vous êtes en concurrence pour le poste d'ouvreur...

R: "Nous n'avons jamais eu de problème sur cette relation parce que j'ai été au centre, à l'arrière sur le banc avec lui ouvreur et inversement. Chacun donne le meilleur de lui-même et ce n'est la faute de personne si l'un est retenu et l'autre non. C'est le jeu, une seule personne à la fois peut jouer ouvreur. Je m'entends très bien avec Dan."

Q: Ce sont ses derniers matches avant de partir au Japon...

R: "Où il y a beaucoup à gagner pour lui. Je connais son immense désir de remporter la Coupe d'Europe et je suis sûr qu'il veut de nouveau gagner le Top 14 (après 2009 et 2016, NDLR). Je veux l'aider à atteindre tout cela."

Q: Allez-vous revenir chez les Springboks?

R: "Je ne sais pas. J'adorerais rejouer avec eux et participer à la Coupe du monde l'an prochain. J'ai réalisé que de partir à l'étranger pouvait compromettre mes chances de jouer pour eux même avec la règle des 30 tests (seuil minimal d'éligibilité pour les joueurs évoluant à l'étranger, NLDR), car il y a une pression pour choisir ceux qui jouent au pays. Si j'étais retenu, ce serait fantastique. Attendons de voir."

Entretien réalisé par Pierrick YVON

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