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Salah Abdeslam, un "détenu tumultueux et agressif": "Viens dans ma cellule, on va s'expliquer", aurait-il lancé à un surveillant

Seul membre encore en vie des commandos jihadistes du 13 novembre 2015, il avait brièvement comparu en juin dernier devant un juge antiterroriste, pour la septième fois depuis sa mise en examen.

Depuis près de deux ans, Salah Abdeslam est détenu à Fleury-Merogis, la plus grande prison d'Europe. Or, selon des informations communiquées par Le Figaro, l'homme serait un "détenu tumultueux et agressif". 

En effet, le média français s'est procuré un rapport d'incident dressé par l'établissement pénitentiaire le 7 septembre dernier. Il montre un détenu violent verbalement. 

"Le TIS ABDESLAM Salah a menacé le surveillant XXX lors de la distribution du repas, en ces termes: ‘Pourquoi tu me regardes, espèce de minus. T'es qu'un minus, viens dans ma cellule et on va s'expliquer. Moi, je suis musulman et vous êtes mécréants, des chiens ; un jour, ça va changer vous allez m'embrasser les pieds'", note le rapport dévoilé par Le Figaro

Le parquet antiterroriste et la direction de l'administration pénitentiaire ont été avertis de cet incident. 

Arrêté le 18 mars 2016 dans la commune bruxelloise de Molenbeek après quatre mois de cavale, Salah Abdeslam avait été mis en examen à Paris le 27 avril 2016, notamment pour assassinats terroristes.


Silencieux lors des interrogatoires

Seul membre encore en vie des commandos jihadistes du 13 novembre 2015, il avait brièvement comparu en juin dernier devant un juge antiterroriste, pour la septième fois depuis sa mise en examen.

Mais les juges avaient dû, depuis, affronter son refus de répondre aux questions. Parfaitement silencieux jusqu'à son cinquième interrogatoire en novembre 2017, Salah Abdeslam n'avait finalement pris la parole qu'une seule fois devant eux, le 9 mars, pour dédouaner un suspect lors d'une confrontation.

Lors de son procès en février à Bruxelles, sur la fusillade du 15 mars 2016 qui avait précipité la fin de sa cavale dans la capitale belge, il ne s'était exprimé que très brièvement. Il avait uniquement contesté la légitimité du tribunal, affirmant "placer (sa) confiance en Allah et c'est tout".

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