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Selon Zemmour, le "peuple a raison d'en vouloir" aux journalistes

Le "peuple a raison d'en vouloir" aux journalistes, a affirmé le candidat d'extrême droite Eric Zemmour lundi lors de ses voeux à la presse, dans une charge contre la "tendance moutonnière" des médias et leur "culture woke".

"Vous êtes les hommes et les femmes les plus mal aimés de France. Qui ne vous aime pas ? Le peuple, mes bons amis. C'est que le peuple a de la mémoire, de la jugeote et de la lucidité", a estimé l'ancien polémiste de CNews et du Figaro, devant quelques dizaines de journalistes réunis dans son QG parisien.

Tout en soulignant sa "passion" pour son "ancien métier", le candidat (Reconquête!) à la présidentielle a fustigé la "pression exercée sur vous, depuis l'école de journalisme, avec une idéologie prête à tout pour imposer ses dogmes", ainsi qu'une "tendance moutonnière à se copier".

"Avec +Illusions perdues+, Balzac a écrit la critique la plus acerbe de votre métier, elle n'a pas pris une ride. Au temps de Balzac, on était libéral, patriote, socialiste. Aujourd'hui on est antiraciste, féministe, écologiste, la culture +woke+ a pris la place du marxisme qui avait pris la place du socialiste qui avait pris la place du libéralisme", a affirmé M. Zemmour.

Le "woke" désigne la prise de conscience des injustices, notamment liées à la couleur de peau ou au genre.

"Vous méritez mieux que cet esclavage intellectuel (...) Elu président je vous libérerai, vous découvrirez la joie de ne plus vous soumettre. Le service public ne crachera plus sur le contribuable tous les jours au petit déjeuner", a-t-il poursuivi.

"2022 sera l'année de la renaissance du journalisme français, le vrai, le grand, celui qui est mort étouffé sous la chape de plomb du politiquement correct", a encore lancé Eric Zemmour, entouré de Philippe de Villiers et du rallié et ancien numéro 2 de LR Guillaume Peltier.

Le candidat d'extrême droite avait déjà fait huer les médias Libération et Mediapart il y a une semaine lors de ses voeux à ses militants, reprochant aux "journaux de gauche" de partir "en chasse" contre lui.

Il avait aussi fait siffler les médias le 5 décembre lors de son meeting de Villepinte, marqué par des incidents avec une brève mise à l'abri d'une équipe de Quotidien (TMC/TF1), huée par des partisans du candidat et des journalistes de Mediapart rapportant avoir reçu des coups.

Eric Zemmour a par ailleurs dévoilé lundi son programme sur l'école qu'il juge dans un état "d'effondrement".

Il a de nouveau plaidé pour le retour de la "blouse" à l'école primaire, ainsi que du "certificat d'études", la "fin du collègue unique" ou la suppression des instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation (ex IUFM , pour former les professeurs) afin de les remplacer par des "écoles normales régionales".

Eric Zemmour a reproché aux "pédagogistes d'endoctriner nos enfants avec une idéologie féministe, antiraciste et décoloniale".

Un déplacement sur l'école est prévu en fin de semaine, a priori à Saint-Quentin (Aisne).

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