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Par l'intermédiaire d'une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux du web, Un père crie à l’injustice après le meurtre de son fils, poignardé en 2009. Car la mise en examen du principal suspect (qui a reconnu les faits) pourrait être annulée, pour vice de procédure.
C’est une information qui nous a été communiquée par un de nos internautes. Joël Censier, policier depuis 30 ans, a publié une vidéo dans laquelle il se révolte contre la Justice française, et les décisions prises suite à la mort de son fils,
Une question de conscience
Comme il l’explique dans la vidéo, Joël Censier n’est pas là pour faire couler les larmes ou ressasser la mort de son fils. Mais pour une question de « conscience ». Car ce qu’il dénonce, c’est « l’après ». Le principal suspect du meurtre a en effet été relâché mi-septembre pour vice de procédure. La Cour de Cassation a donné raison aux avocats du suspect qui dénonçaient un retard dans la mise en état du dossier de leur client. Et la reconnaissance du vice de forme a entraîné la libération du suspect. C’est une première dans la Justice française. Sa plus haute juridiction a également annulé l’ensemble des procès-verbaux (PV) de la garde-à-vue (voir explication de
Soutenu par l’Institut pour la Justice
Face à ces décisions « insupportables », le père a décidé de faire partie de
Le Pacte 2012 pour réformer la Justice
Le père de Jérémie souhaite que son appel soit entendu. Pour cela il a participé à l’élaboration d’un pacte, qui sera présenté à tous les candidats à l’élection présidentielle 2012. Un texte qui demande la mise en place de réformes « urgentes » du système judiciaire. Une pétition est disponible en dessous de la vidéo. Pour le père, ce sera le nombre de personnes qui auront signé qui entrainera un « poids électoral », et qui donc forcera les candidats 2012 à s’engager. A ce jour, 80.000 peines restent non-exécutées en France et selon lui, « trop de plaintes sont classées sans suite ». Pour mener à bien cette initiative, des avocats et juristes spécialisés contribuent. L’objectif serait de rencontrer chaque candidat.
Sandrine Beigas