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Stations de ski sans remontées: "une aberration", pour Domaines skiables de France

(Belga) Les Domaines skiables de France (DSF), opérateurs des remontées mécaniques des 250 stations de ski françaises, dénoncent une "aberration" après l'annonce jeudi de Jean Castex d'une ouverture des stations sans remontées mécaniques.

"C'est une aberration car c'est une activité de plein air! ", a réagi auprès de l'AFP Alexandre Maulin, président de DSF. "La situation est unanime. Les demandes d'annulations s'il n'est pas possible de faire du ski seront gigantesques: 85 à 90% des gens qui viennent à la montagne font du ski", a rappelé M. Maulin, qui parle de "20 à 30% de l'activité remise en cause". "Conscients que la situation sanitaire est une priorité, nous cherchions des solutions pour des orientations vers le privé, pour ne pas saturer l'hôpital public, et tout notre travail a été balayé d'un revers de main mardi soir (par le président de la République) et confirmé ce jeudi matin" par le Premier ministre, a déploré le responsable. "Pourquoi prendre la décision maintenant si on peut attendre 10 jours? Pourquoi une annonce nationale au lieu de faire du local en affinant les capacités hospitalières publiques et privées? ", s'est-il interrogé. Du côté des maires de stations de montagne, le président de l'ANMSM Jean-Luc Boch a renchéri en parlant d'une décision "totalement incompréhensible". "Quand on est 400 dans un métro parisien on ne se contamine pas mais à quatre sur une remontée mécanique on se contaminerait? ", a relevé M. Boch, lui-même maire de La Plagne (Savoie). "Il faut nous dire clairement qu'on veut tuer les stations. Il faut nous le dire ! ", s'est emporté le président de l'ANMSM. Quant à l'argument de la situation des hôpitaux proches de la saturation à cause du Covid, "rappelons que 92 à 94% des accidentés du ski sont traités en cabinets de station. Et il y a aussi beaucoup de place dans les cliniques privées", insiste-t-il. "On va arrêter de se faire massacrer en se taisant; on ne va rien lâcher! On n'a pas le droit d'être sacrifiés sur l'autel de la politique", a conclu M. Boch, qui a demandé "un rendez-vous au Premier ministre la semaine prochaine" et réfléchit "à ce qu'on va intenter comme action". (Belga)

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