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Statut JIFF pour Spedding: la Fédération ne suit pas l'avis favorable du CNOSF

La Fédération française de rugby (FFR) n'a pas suivi l'avis favorable du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) donné à la requête de l'international Scott Spedding d'obtenir a posteriori le statut de JIFF (joueur issu des filières de formation), a-t-on appris vendredi auprès de l'avocat du joueur.

"Scott est désappointé, désabusé. D'autant qu'on avait des informations, voire des assurances de membres du comité directeur de la Fédération (qui a pris cette décision vendredi, NDLR), selon lesquelles il ne s'opposerait pas au CNOSF" a réagi auprès de l'AFP Me Romuald Palao, estimant cette décision "absolument incompréhensible".

Il a précisé que Spedding envisageait dès lors de faire un recours devant le tribunal administratif et/ou le conseil d'Etat.

L'arrière d'origine sud-africaine (31 ans, 23 sél.), en fin de contrat à Clermont à l'issue de la saison, se bat sur le terrain juridique depuis plusieurs mois pour se voir reconnaître ce statut afin notamment de retrouver un club, dans un contexte de contraintes grandissantes autour du nombre de joueurs estampillés Jiff obligatoire sur chaque feuille de match en Top 14.

Or, s'il est international et possède un passeport français, Spedding, qui a évolué à Brive (2008-2012) et Bayonne (2012-2015) avant Clermont, n'a passé que deux années dans un centre de formation agréé au lieu des trois requises pour obtenir le statut JIFF.

Le conseil du joueur a relativisé l'argument selon lequel accorder le statut JIFF à Spedding pourrait faire jurisprudence: "Le CNOSF avait proposé de lui accorder pour une durée de deux ans seulement. Et Scott est arrivé en France avant la mise en place du statut. Donc seuls cinq ou six joueurs sont dans le même cas que lui."

La commission juridique de la Ligue nationale de rugby (LNR) en décembre, puis la commission d'appel de la FFR en janvier, avaient déjà rejeté sa demande.

Spedding s'était donc alors tourné vers le CNOSF, qui avait donné le 29 mars un avis favorable à sa requête dans une proposition de conciliation. Le comité directeur de la Fédération avait 15 jours pour s'y opposer.

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