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Strasbourg: reconduction du blocage d'un bâtiment universitaire jusqu'à mardi

Environ 350 étudiants ont voté à la quasi-unanimité lors d'une assemblée générale la reconduction jusqu'à mardi du blocage d'un bâtiment du campus de Strasbourg, pour protester contre la réforme de l'accès à l'université, a constaté un journaliste de l'AFP.

Dès 6H00, une soixantaine d'étudiants avaient bloqué l'entrée du bâtiment "Le Patio", qui abrite notamment les licences de sciences sociales, lettres et langues, cadenassant poubelles, grillages et barrières aux portes.

"On dénonce l'instauration de la sélection à l'université et la mise en place d'un tri social à l'issue du bac", a expliqué Théo, représentant du syndicat Solidaires étudiant-e-s.

"On est dans un moment d'urgence avec l'arrivée des vacances", le 21 avril dans cette zone, s'est-il inquiété.

Même son de cloche du côté d'Alexandra, en licence de Sciences humaines, mobilisée pour "empêcher la destruction du modèle français des études supérieures" et qui estime que la mobilisation entre "dans la dernière ligne droite".

"En raison du blocage actuel du bâtiment "Le Patio", les cours et examens prévus aujourd'hui sont suspendus jusqu'à nouvel ordre", a précisé l'université dans une note affichée devant l'entrée.

Quelques étudiants ont tout de même essayé de pénétrer dans le bâtiment, avant d'en être dissuadés par les "bloqueurs".

"La réforme n'est peut-être pas forcément au top, mais elle est ce qu'elle est: je préfère largement une sélection à un tirage au sort", a estimé Alana Arrouet, en licence de biologie, qui devait passer un examen ce matin.

"Le seul moyen pour les étudiants de se faire entendre, c'est d'effectuer ce genre d'action", a défendu à l'inverse Allaoui Lakhnati, docteur en archéologie.

"Contre la sélection, tout bloquer devient Vidal", pouvait-on lire sur une banderole accrochée devant l'entrée principale du bâtiment, en référence à la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal.

Dans le Grand Est, les blocages du campus Arts, lettres et langues de Metz, entamé vendredi, et du campus Lettres et sciences humaines de Nancy, commencé le 22 mars, se poursuivent lundi, selon l'université de Lorraine.

A Bordeaux, où le sit e Sciences Humaines (psychologie, sociologie, sciences de l'éducation) de la Victoire au centre-ville, est le seul fermé, des étudiants ont brièvement tenté de bloquer des bâtiments sur le campus Pessac-Talence, avant de lever le blocage, a-t-on appris auprès de l'Université.

"Sur place dès 6H00, les étudiants ont levé le blocage vers 8H45. Il n'y a pas eu d'intervention des forces de l'ordre" a-t-on précisé à l'Université, qui a indiqué vouloir déposer plainte pour "dégradations".

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