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Taïwan: la présidente Tsai Ing-wen appelle à ne pas céder aux pressions de Pékin

La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a appelé à l'unité et exhorté à ne pas céder aux pressions de Pékin, au moment où l'île célèbre le 60e anniversaire de meurtriers bombardements chinois.

Les commémorations de la campagne chinoise de tirs d'artillerie sur la petite île de Kinmen, connue sous le nom de "Bombardement 823", interviennent alors que la Chine populaire intensifie ses efforts pour isoler Taïwan sur la scène internationale.

L'Armée populaire de libération avait tiré 470.000 obus sur Kinmen et les îlots voisins en 1958, tuant au moins 618 personnes dans une campagne qui avait duré 44 jours.

Kinmen appartient à Taïwan, mais se trouve à seulement deux kilomètres à l'est de la ville chinoise de Xiamen.

"A l'heure de nous rappeler 60 ans après du +Bombardement 823+, nous n'oublions pas l'esprit de solidarité", a déclaré Mme Tsai sur sa page Facebook.

"Alors que nous faisons face à des efforts d'annihilement diplomatique, nous n'oublions pas à quel point notre pays peut être fort s'il est uni", a-t-elle ajouté, en précisant que si les Taïwanais chérissaient la paix, ils ne considéraient pas la sécurité nationale comme un fait acquis.

Lors des commémorations à Kinmen, le ministre taïwanais de la Défense, Yen De-fa a estimé que les forces taïwanaises devaient aujourd'hui se "préparer au combat" au vu de ce qu'il a présenté comme des menaces chinoises grandissantes.

La Chine continentale et Taïwan sont dirigés par des régimes rivaux depuis 1949, après une guerre civile entre communistes (basés à Pékin) et nationalistes (réfugiés dans la capitale taïwanaise Taipei). L'île n'est pas reconnue comme pays par l'ONU, mais se gère de façon autonome.

Taïwan n'a cependant jamais déclaré son indépendance. Et Pékin la considère toujours comme l'une de ses provinces vouée à retourner dans son giron.

Les relations bilatérales se sont envenimées depuis l'élection en 2016 à la présidence taïwanaise de Tsai Ing-wen, issue d'un parti politique traditionnellement favorable à l'indépendance.

Et les autorités chinoises ont intensifié leurs efforts pour isoler l'île sur la scène internationale.

Le Salvador a annoncé mardi qu'il tournait le dos à Taïwan pour établir des relations diplomatiques avec Pékin.

Seuls 17 Etats reconnaissent encore Taïwan, dont le nom officiel est la République de Chine. Parmi eux: le Vatican, un seul pays africain ainsi que des nations du Pacifique et d'Amérique latine.

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