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Tennis: Alizé Cornet blanchie après ses trois "no show"

Alizé Cornet pourra jouer Roland-Garros qui débute dans moins de deux semaines... Elle a été blanchie mardi par le tribunal qui statuait sur son sort après trois "no show" aux contrôles antidopage.

Visée par une procédure disciplinaire de la Fédération internationale (ITF) pour trois manquements à ses obligations de localisation en un an, la N.3 française, âgé de 28 ans, 32e au classement mondial, risquait jusqu'à deux ans de suspension.

Mais le tribunal indépendant de l'ITF, qui avait écouté ses arguments le 1er mai, l'a innocentée, estimant que lors du troisième "no show", l'agent de contrôle antidopage n'avait pas effectué "tous les efforts raisonnables pour localiser l'athlète", selon la décision rendue publique mardi.

C'est un énorme soulagement pour Cornet qui est "ravie" et va pouvoir participer au tournoi de Strasbourg la semaine prochaine (18 - 26 mai) et surtout à Roland-Garros (27 mai - 10 juin), a affirmé à l'AFP Me Gramblat, qui assure sa défense avec un autre avocat, américain, Howard Hacobs.

La Fédération internationale a maintenant 21 jours pour faire appel à compter de la date de notification de la décision. Passé ce délai, l'Agence mondiale antidopage (AMA) et l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) ont chacune 21 jours pour former appel.

Tout s'est joué autour d'un interphone en panne... Alors qu'elle était à son domicile, à Cannes le 24 octobre, l'agent "a sonné plusieurs fois mais Alizé ne pouvait rien entendre car son interphone était cassé", a expliqué Me Gramblat.

Selon la décision, l'agent a attendu à l'extérieur du bâtiment comme le veut le règlement, a retenté sa chances "tous les quarts d'heure" pendant une heure, le délai d'attente légal pour localiser un sportif. Elle avait tenté de contacter par téléphone la joueuse mais était tombée directement sur sa boîte vocale.

- Efforts "raisonnables" de localisation -

Pendant ce laps de temps, plusieurs personnes sont sorties de l'immeuble. "Elle aurait pu y rentrer facilement (et aller frapper à la porte de la joueuse) si elle avait parlé avec l'un des résidents qui sortait", souligne l'avocat.

Or, selon la réglementation, il est exigé "de faire tous les efforts raisonnables pour entrer en contact avec le joueur ou la joueuse", a ajouté Me Gramblat.

"On n'a pas fait d'erreur sur ce troisième +no-show+ survenu fin octobre. J'étais chez moi mais les contrôleurs n'ont pas réussi à me joindre. Il y a eu un énorme malentendu. C'est pour ça que j'ai bon espoir que ce troisième +no-show+ puisse me blanchir car ce n'est pas ma faute", avait plaidé la joueuse dans un entretien à L'Equipe, le 25 janvier.

Comme tous les sportifs de haut niveau, Cornet est soumise à des contraintes strictes: dire où elle est au quotidien, et plus précisément donner une adresse exacte où elle peut être retrouvée sur un créneau d'une heure par jour. Si un contrôleur se présente au lieu dit et que l'athlète ne s'y trouve pas, ce dernier se rend coupable d'un "no show". Au bout de trois infractions en moins d'un an, il encourt un ou deux ans de suspension, en fonction de la gravité des circonstances.

Lors des deux premiers "no show", le 3 novembre 2016 et le 27 juillet 2017, la Française n'était pas présente à l'adresse indiquée, étant alors sur la route d'un aéroport pour se rendre à un tournoi.

Visée par cette procédure disciplinaire depuis le mois de janvier, Cornet avait continué de jouer sur le circuit WTA mais avait été écartée de l'équipe de France de Fed Cup par la Fédération française afin "de préparer sa défense". Elle ne s'était pas engagée au tournoi de Rome cette semaine par crainte d'être exclue du tournoi en cas de décision défavorable, a précisé Me Gramblat.

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