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Toni Musulin sort de prison: l'auteur du casse du siècle a-t-il quelques millions sous le coude?

Toni Musulin, ancien convoyeur de fonds, a été condamné en 2010 pour avoir volé les 11,6 millions d'euros qu'il transportait. Aujourd'hui il est libre et ne doit indemniser personne. Or, 2,5 millions sont toujours dans la nature.

L'ex-convoyeur de fonds Toni Musulin, dont le vol rocambolesque de 11,6 millions d'euros dans son fourgon à Lyon fin 2009 a inspiré un film, est sorti de la prison de la Santé à Paris, alors que 2,5 millions du butin sont toujours introuvables. "Il est sorti dimanche de la prison de la Santé, où il avait été transféré" mi-mars, a précisé mercredi une source judiciaire à l'AFP, soulignant que Musulin était "en fin de peine". Aucun de ses avocats n'était joignable mercredi. Mais ils avaient fait savoir qu'ils ne communiqueraient pas sur cette remise en liberté. D'autant que le mystère reste entier sur le butin manquant, dont Musulin dit tout ignorer. "Il a un projet de sortie et un projet de travail dans une entreprise de transport", s'était borné à dire à l'AFP Me Hervé Banbanaste. Sans arme, ni violence Âgé de 43 ans, le plus célèbre convoyeur de France avait été condamné le 2 novembre 2010 par la cour d'appel de Lyon à cinq ans de prison, pour ce vol spectaculaire, sans arme, ni violence. Une peine alourdie par rapport aux trois ans infligés en première instance, en mai 2010. Placé depuis à l'isolement à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas, il avait été transféré mi-mars dans une cellule VIP de la prison de la Santé. Rappel des faits Le matin du 5 novembre 2009, Toni Musulin, employé depuis 10 ans de la société de transports de fonds Loomis, avait faussé compagnie à ses deux collègues et disparaissait avec son fourgon, emportant 11,6 millions d'euros. Le véhicule était retrouvé trois heures plus tard à quelques centaines de mètres, entièrement vide. Ce vol spectaculaire avait aussitôt enflammé les réseaux sociaux, qui saluaient "l'Arsène Lupin du XXIème siècle". Un peu trop vite, car deux jours plus tard, la police mettait la main sur l'essentiel du butin: 9,1 millions d'euros, jetés en vrac au fond d'un box, loué par Musulin à Lyon sous une fausse identité. Manquaient toutefois 2,5 millions d'euros que Musulin jure disparus, soit volés par un tiers, soit comptabilisés à tort. Après 11 jours d'une mystérieuse cavale, notamment en Italie, le convoyeur se rendait le 16 novembre à la police monégasque. La victime d'humiliations? Lors de ses deux procès, Musulin, se disant victime de brimades et d'humiliations, avait assuré que la rancœur envers son employeur avait motivé son geste. C'est d'ailleurs l'angle retenu par le réalisateur Philippe Godeau dans son film "11.6" sorti en avril 2013, retraçant le "casse du siècle". En janvier 2011, cette affaire avait connu un rebondissement après la sortie du livre de la journaliste Alice Géraud-Arfi retraçant l'épopée de Musulin qu'elle avait rencontré à la maison d'arrêt de Corbas. Dans "Toni 11,6, Histoire du convoyeur" (Stock), elle révélait que Musulin avait construit un faux mur dans le box où l'essentiel du butin a été retrouvé, l'arrivée inopinée de la police l'ayant empêché d'entreposer les billets dans cette cache. "Le mur était la clé, la preuve de sa supériorité. Celle de leur infériorité. Derrière ce mur, il y aurait la meilleure des planques", résumait la journaliste. Ce n'est qu'alors que la police judiciaire lyonnaise, incrédule, a découvert l'existence du mur. Mais la cache était vide et manquaient toujours les 2,5 millions d'euros.   Il ne devra pas payer un centime Comble de l'ironie, Toni Musulin, condamné à verser 270.000 euros à Loomis, bien en deçà du million réclamé par la société suédoise, "n'a aucune obligation d'indemniser qui que soit, car il a seulement une dette civile et non pénale", selon Me Hervé Banbanaste. "Quand il sortira de prison, il n'aura pas d'obligations vis à vis du juge d'application des peines, car ils se sont privés de tous les moyens de coercition" en omettant d'assortir sa peine d'un sursis avec mise à l'épreuve et obligation d'indemniser, avait raillé l'avocat à l'audience civile en février 2011. Normal 0 21 false false false FR X-NONE X-NONE /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-priority:99; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin-top:0cm; mso-para-margin-right:0cm; mso-para-margin-bottom:10.0pt; mso-para-margin-left:0cm; line-height:115%; mso-pagination:widow-orphan; font-size:11.0pt; font-family:"Calibri","sans-serif"; mso-ascii-font-family:Calibri; mso-ascii-theme-font:minor-latin; mso-hansi-font-family:Calibri; mso-hansi-theme-font:minor-latin; mso-bidi-font-family:"Times New Roman"; mso-bidi-theme-font:minor-bidi; mso-fareast-language:EN-US;} > VOS REACTIONS SUR NOTRE PAGE FACEBOOK : « Quelle affaire» (Grazy)

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