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Transport routier: FO menace d'un conflit à partir du 3 juin

La fédération FO des transports a appelé vendredi les chauffeurs routiers à la "mobilisation" à partir du 3 juin au soir, pour contraindre notamment le gouvernement à faire appliquer au plus vite un accord paritaire sur les salaires.

Dénonçant le "non-respect de la parole de l'État", Force ouvrière rappelle que "depuis le 4 octobre 2017, les salariés du transport et activités auxiliaires attendent l'extension de l'accord qui sécurise les salaires et les diverses primes dans la Convention Collective ainsi que l'intégration dans le Code des Transports, des frais de route et accords d'amplitude conventionnels".

Signé par l'ensemble des organisations patronales et de salariés, le texte doit empêcher que des annexes de rémunération (indemnités pour travail de nuit, jours fériés et dimanches, 13e mois pour certaines activités) soient remis en cause par accord d'entreprise, neutralisant une mesure contenue dans la dernière réforme du travail.

"On a alerté le gouvernement plusieurs fois, ils disent que ce sera dans la future loi Mobilités" initialement attendue pour juin, "mais si c'est pas verrouillé par la convention collective, les employeurs feront ce qu'ils veulent", a dit à l'AFP Patrice Clos de FO-Transports.

La mobilisation annoncée à partir du dimanche 3 juin à 22H00 pourra se traduire par "des piquets de grève sur les lieux de travail ou des actions de blocage", a-t-il précisé.

FO appelle les salariés du transport de marchandises, de voyageurs ou de fonds à l'action, ainsi que ceux du transport sanitaire, de la logistique et du déménagement.

Le syndicat s'inquiète également du futur "paquet routier européen", objet d'âpres négociations entre les pays d'Europe de l'Ouest et du Nord d'un côté, et des pays d'Europe centrale et orientale de l'autre. "Les temps de repos journaliers et hebdomadaires sont diminués", une piste "inacceptable" pour FO.

Il proteste par ailleurs contre l'obligation faite aux employeurs de divulguer aux autorités l'identité des salariés susceptibles d'avoir commis une infraction au code de la route avec un véhicule d'entreprise.

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