Accueil Actu

Un avocat parisien jugé pour avoir poignardé à mort l'amant de sa compagne

Une relation chaotique, des infidélités et un "accès de rage": un jeune avocat parisien a comparu vendredi devant la cour d'assises de Paris pour avoir poignardé à mort l'amant de sa compagne, surpris dans le lit conjugal. "Je dois être jugé", a déclaré à l'ouverture des débats l'accusé, chemise bleue ciel, pull marron et barbe blonde finement taillée. "Ce n'est pas mon sort qui me préoccupe" mais celui des proches de la victime, a-t-il ajouté. Fils d'un magistrat, ce Bordelais d'origine de 34 ans, avait découvert sa compagne au lit avec son amant dans la nuit 4 au 5 janvier 2017, en rentrant de façon inopinée dans leur appartement parisien. Le jeune homme, qui travaillait alors dans un cabinet d'avocat spécialisé en droit public, était alors entré dans un état de "rage". Il avait saisi un couteau dans la cuisine et avait poignardé sa victime au niveau du coeur.

Je suis quelqu'un d'assez sentimental

Son regard était alors "froid et vide", a raconté sa compagne, alors âgée de 26 ans. Selon elle, son compagnon aurait alors lancé: "C'est un crime passionnel, cela se défend très bien au tribunal". Des mots que ce dernier nie avoir prononcés. Rapidement alertés, les secours n'étaient pas parvenus à réanimer la victime. Cet étudiant en biologie, qui rédigeait une thèse, s'était engagé 15 jours plus tôt dans une relation avec la jeune femme, sans savoir qu'elle avait un compagnon. Entendu par les enquêteurs, l'accusé a raconté avoir "ressenti une énorme douleur" et avoir "voulu la restituer", assurant avoir "eu l'impression" que ce n'était pas lui "qui agissait".


"La fidélité, je la pose en principe... même si je ne parviens pas toujours à la respecter", a expliqué vendredi l'ancien avocat, voix posée et mots soigneusement choisis. "Je suis quelqu'un d'assez sentimental", a-t-il ajouté. Lors de l'enquête, des proches de l'avocat et de son ex-compagne avaient décrit un couple conflictuel, avec des "infidélités réciproques" et un "ascenseur émotionnel" permanent. L'accusé, en détention provisoire depuis près de trois ans, encourt une peine de 30 ans de réclusion. Le procès doit se poursuivre jusqu'au 11 octobre.

À lire aussi

Sélectionné pour vous