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Un camp de 1.800 migrants, qui vivaient dans "des conditions inhumaines", évacué dans le Nord de la France

"Ça n'était plus possible": le maire écologiste de Grande-Synthe (Nord) Damien Carême a exprimé son soulagement mardi face au démantèlement du campement où vivaient 1.800 migrants dans "des conditions inhumaines".

"On ne pouvait plus continuer comme ça. Tout le monde demandait cette évacuation depuis des semaines", a déclaré M. Carême par téléphone à l'AFP.

Face aux arrivées régulières de migrants à Grande-Synthe ces dernières semaines, M. Carême s'était dit prêt en septembre, en l'absence d'action de l'État, à rouvrir le camp de la Linière, détruit par un incendie en 2017 et qui accueillait 1.500 personnes. "À l'époque, j'avais ouvert la Linière car l'État ne faisait rien, pour répondre à une urgence humanitaire. Mais je n'ai jamais eu l'intention de faire un camp", a-t-il précisé.

Depuis 08H00 mardi, des centaines de policiers évacuent la zone du Puythouck, où vivent en grande majorité des Kurdes irakiens qui doivent être pris en charge dans des centres d'accueil des Hauts-de-France. "Il y a très peu de retours" de ces centres vers Grande-Synthe, a assuré M. Carême. "Sur les mises à l'abri, il n'y a que 10 à 20% des gens qui reviennent. Ça veut dire que ça marche pour 80% des gens."

"On sait que des personnes reviennent régulièrement car on est sur la route vers l'Angleterre", a-t-il toutefois nuancé, sans plus de précisions sur la solution à apporter à long terme. "Normalement, c'est un problème que doit gérer l'État. Moi, je râle quand ça n'est pas le cas, car c'est les collectivités qui se retrouvent avec le problème", a-t-il poursuivi, précisant qu'il devrait rencontrer le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner lors de son déplacement à Grande-Synthe en fin de journée.

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