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Cette affaire avait révélé le rôle actif des femmes dans le djihad, prêtes à commettre une attaque en France à défaut de pouvoir partir en Syrie ou en Irak. C'est la première fois que cinq femmes sont jugées aux assises en France dans un dossier terroriste islamiste. Aujourd'hui âgées de 22 à 42 ans, les cinq accusées sont soupçonnées d'avoir voulu lancer des attaques en septembre 2016 en suivant les consignes de Rachid Kassim, un membre de l'EI probablement mort en Irak qui sera aussi jugé, par défaut.
Dans la nuit du 3 au 4 septembre 2016, après avoir envoyé une vidéo de revendication à Rachid Kassim, deux des accusées, Inès Madani et Ornella Gilligmann, garent devant des restaurants près de Notre-Dame une Peugeot 607 remplie de six bonbonnes de gaz. Elles jettent une cigarette, après avoir aspergé la voiture de gasoil. Mais il n'y a pas d'explosion: ce carburant est très difficilement inflammable.
En avril, Inès Madani a été condamnée à 8 ans de prison pour avoir incité des candidats au djihad à rejoindre la Syrie ou à commettre des attaques en France et en Belgique, entre mars 2015 et juin 2016. Le procès devrait se terminer le 11 octobre.