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Un policier français suspendu après cette interpellation controversée

Une enquête judiciaire a été confiée à l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN, la police des polices) après la plainte d'un homme interpellé et frappé par un policier mercredi à Sevran en région parisienne, une scène diffusée sur les réseaux sociaux, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Bobigny.

Cet homme, qui travaille comme médiateur dans cette commune défavorisée, a déposé plainte jeudi au commissariat de Saint-Denis. Le parquet a ouvert vendredi une enquête pour "violences par personne dépositaire de l'autorité publique".

Jeudi, la Préfecture de police a indiqué dans un communiqué avoir "ordonné la suspension immédiate du fonctionnaire de police", suscitant la colère de ses collègues. Dans la soirée, plusieurs dizaines de policiers se sont rassemblés devant le commissariat d'Aulnay-sous-Bois, dont dépend le policier, pour dénoncer une décision "scandaleuse" et "incompréhensible".

Sur les images diffusées sur les réseaux sociaux, on voit un échange verbal entre un policier et un jeune homme noir, avant que le fonctionnaire ne se jette dans les jambes de l'individu pour le plaquer au sol. Repoussé, le policier revient à la charge à plusieurs reprises en assénant des coups de poing, auxquels l'homme répond également par des coups de poing dans une position de défense.

L'homme est ensuite interpellé, après l'intervention d'un policier qui fait usage d'un pistolet à impulsion électrique de type taser.

Juste après, "il a été transporté à l'hôpital Robert Ballanger d'Aulnay-sous-Bois pour qu'on lui enlève un ardillon (sorte d'hameçon, ndlr) qu'il avait dans la fesse après le tir de Taser", a relaté à l'AFP une source policière. Sa garde à vue a été levée, et il a quitté l'hôpital vers 01H30.

Selon cette même source, ce sont des propos lancés par le médiateur qui auraient entraîné la bagarre et l'interpellation. Ce dernier aurait lancé à un homme qui s'adressait au policier : "Ne parle pas à cette salope".

Contacté par l'AFP, le frère de l'homme interpellé a indiqué que ni lui ni son frère ne souhaitaient s'exprimer dans les médias.

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