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Abaaoud filmé dans le métro parisien juste après les attentats de Paris: voici le parcours des terroristes en vidéo

La chaîne française M6 s'est procurée des images inédites, que RTLINFO vous a révélées à 19H. On y voit Abdelhamid Abaaoud circulant dans une station de métro parisien une demi-heure après l’attaque des terrasses, le vendredi 13 novembre dernier. Abaaoud est accompagné d’un homme toujours pas identifie bien qu’il pourrait s’agir de l’individu qui s’est fait exploser le 18 novembre dans l’appartement de Saint-Denis.

Brahim Abdeslam s'est fait exploser depuis vingt minutes quand Abdelhamid Abaaoud et le troisième membre du commando des terrasses abandonnent leur Seat et leurs armes à Montreuil. A 22H14, ils sont filmés dans la station de métro Croix-de-Chavaux: ils enjambent les tourniquets, un sourire se dessine sur le visage d'Abaaoud qui échange quelques mots avec un usager. Mains dans les poches, baskets orange aux pieds, il prend avec son complice non identifié la ligne 9 puis retourne à proximité du Bataclan, comme le montrent les image que s'est procurées la chaîne française M6. La vidéo permet aux enquêteurs de retracer le parcours du présumé cerveau belge des attentats de Paris.



Les images de caméras de surveillance récoltées au fil de l’enquête permettent d'ailleurs de retracer le parcours complet des terroristes. Il commence le 12 novembre à 3h10 du matin rue d’Alost à Molenbeek. On y voit la Seat noire et 3 hommes: Brahim et Salah Abdeslam, ainsi que Mohamed Abrini.

Ils prennent la direction de Charleroi, où ils arrivent à 5h25 rue de la Garenne. Ils y passeront presque 10h. Puis à 16h00, ils prennent la direction la France. Deux autres voitures les rejoignent à la frontière. A 17h40, ils s’arrêtent dans une station-service. Ils font leurs provisions avec 4 autres terroristes du commando.

Puis ils descendent vers Paris. Ils arrivent à 19h37 rue Georges Tarral à Bobigny, où ils passent la nuit du 12 au 13 novembre.

La suite est connue. En début de soirée, ils se divisent en 3 commandos. Une voiture part au Bataclan avec 3 hommes, la 2ème va vers le Stade de France et la 3ème formera le commando des terrasses, avec les frères Abdeslam et Abdelhamid Abaaoud. A 21h42, boulevard Voltaire, Brahim Abdeslam entre dans le Comptoir Voltaire. Il s’y fait exploser.

Une cousine qui mène à la piste Abaaoud

Le dimanche 15, après 20H00, à Drancy (Seine-Saint-Denis), la cousine française d'Abaaoud, Hasna Aitboulahcen, reçoit un appel d'un numéro belge. Selon une source proche de l'enquête, elle apprend la présence d'Abaaoud, caché dans un buisson en bordure d'autoroute à Aubervilliers. La jeune femme, qui aurait été amoureuse de son cousin selon des témoignages, s'y rend. Consommatrice de crack, Aitboulahcen semble s'être radicalisée aussi récemment que brutalement, portant depuis quelques mois le voile intégral. Elle déploie alors une activité téléphonique hors norme: 248 appels et 310 messages jusqu'à sa mort. Une relation racontera aux policiers un appel dans la nuit du 15 au 16: la jeune femme lui aurait demandé de "loger un frère", proposant "en échange une relation sexuelle". Elle sollicite une amie pour "héberger un cousin de Belgique, un frère 'muz'." "C'est mon cousin, il va tout faire exploser et si mon cousin il meurt, je vais tuer des juifs", l'entend dire un autre témoin. Dès le 16, Aitboulahcen est repérée.


"Igloo végétal" 

La police surveille ses négociations avec un dealer présumé, Mohamed Soumah, et une relation de prison de celui-ci, Jawad Bendaoud, pour la location d'un appartement de Saint-Denis. Le 17 à 18H00, Aitboulahcen récupère à La Poste de Drancy un mandat de 750 euros venu de Belgique. Elle retourne à Aubervilliers où, sous les yeux des policiers en planque, Abaaoud et son complice émergent vers 20H15 de leur "igloo végétal". Durant sa cavale, le Belge se serait targué d'avoir 90 djihadistes sous ses ordres en Ile-de-France, revenus de Syrie deux mois plus tôt; il aurait exprimé sa volonté de mourir en martyr en se faisant exploser à La Défense.

A 22H30, le trio arrive rue du Corbillon à Saint-Denis. Bendaoud vient les installer. Ils lui demandent de l'eau ainsi que l'orientation de la Mecque. A 04H20, le Raid lance l'assaut. "Laissez-moi sortir s'il vous plaît", supplie trois fois Hasna avant de mourir dans le souffle de l'explosion du kamikaze non identifié. Abaaoud est tué.

Pour rappel, des traces d'explosif similaire à celui utilisé à Paris, trois ceintures "confectionnées à la main" et une empreinte de Salah Abdeslam ont été trouvés dans une habitation bruxelloise qui semble avoir servi d'atelier aux auteurs des attaques du 13 novembre, et peut-être de cache au principal suspect toujours en fuite.

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