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Une union mondiale des parlements inquiète du sort d'élus au Venezuela

(Belga) L'Union interparlementaire a exprimé vendredi sa profonde inquiétude à l'égard des intimidations subies par les députés de l'opposition au Venezuela, dont beaucoup ont dû prendre la fuite pour assurer leur sécurité, parfois dans des ambassades.

La France a démenti vendredi que le chef de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido se soit réfugié dans son ambassade à Caracas, comme l'a affirmé le chef de la diplomatie vénézuélienne Jorge Arreaza en réclamant son arrestation. L'Union interparlementaire (UIP), institution internationale basée au Grand-Saconnex, près de Genève, et qui rassemble 179 parlements nationaux, a indiqué suivre la situation de dizaines de députés opposants au président vénézuélien Nicolas Maduro. Depuis janvier 2016, une majorité d'entre eux ont été "attaqués, arrêtés ou intimidés par les forces de l'ordre ou des partisans du gouvernement en raison de leurs opinions politiques", affirme l'UIP dans un communiqué. Ces derniers mois, selon l'UIP, au moins dix-sept députés de l'opposition sont partis en exil, ont cherché refuge dans des ambassades étrangères, ou se cachent. Six ont été empêchés d'exercer des fonctions publiques et au moins 13 ont vu leur passeport annulé ou confisqué. L'UIP a exprimé son inquiétude sur le sort de quatre députés arrêtés dans le pays. "Nous sommes profondément préoccupés par leurs conditions de détention et également par les accusations portées contre eux, car nous n'avons aucune indication que des procédures régulières soient respectées", a déclaré Rogier Huizenga, responsable chargé de la question des droits humains à l'UIP. Plus généralement, la commission des droits humains de l'UIP a exprimé son inquiétude au sujet de 43 députés détenus dans le monde, notamment aussi en Turquie et en Côte d'Ivoire, et demande leur libération. En Turquie, "pays qui suscite l'inquiétude depuis longtemps", l'UIP examine les allégations de violations des droits de l'homme contre 57 élus ou anciens élus de l'opposition, dont sept sont en prison. En Côte d'Ivoire, l'UIP suit les cas de dix parlementaires de l'opposition qui auraient subi des violations de leurs droits fondamentaux depuis 2018, notamment des arrestations et détentions arbitraires. "Ils sont accusés d'avoir diffusé de fausses informations, d'avoir contesté l'autorité de l'Etat ... même s'il n'y a aucune preuve matérielle qu'ils aient été impliqués dans cela", a déclaré M. Huizenga. (Belga)

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