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Valérie Rabault élue présidente des députés PS

Pour la première fois une femme à la tête des députés socialistes: Valérie Rabault, élue du Tarn-et-Garonne et ancienne rapporteure générale du Budget, a été élue mercredi pour succéder à Olivier Faure, nouveau premier secrétaire du parti, a indiqué le groupe Nouvelle Gauche.

"Impatient d'engager la renaissance à ses côtés", l'a félicitée Olivier Faure via un tweet, soulignant qu'elle devient aussi "la première femme présidente de groupe parlementaire de plein exercice".

Sur sept groupes dans l'Assemblée élue en juin, aucun n'était dirigé par une femme.

Par 21 voix contre 7, avec deux abstentions, Valérie Rabault, 44 ans, l'a emporté sur Guillaume Garot, ancien ministre délégué à l'Agroalimentaire (2012-2014), selon le groupe.

Boris Vallaud, l'un des porte-parole du groupe depuis juin 2017, avait retiré sa candidature peu avant le scrutin. Il a dit "bravo" à l'élue, "talentueuse, travailleuse, de gauche", avec la "fierté d'avoir élu la 1ère femme présidente d'un groupe à l'Assemblée".

Nouvelle Gauche ne compte plus que 31 députés (dont trois apparentés), après la Bérézina des législatives.

Députée depuis 2012, Valérie Rabault s'était déclarée début avril. Cette représentante de la motion "La Fabrique" au congrès de Poitiers de 2015, ni sur la ligne de l'exécutif ni sur celle des frondeurs, avait indiqué son souhait: revenir à l'appellation "socialiste" pour son groupe.

Son élection était attendue, notamment car le vote de Guillaume Garot en juillet pour la confiance au gouvernement Philippe ne "passait pas" bien, selon un député. Valérie Rabault s'était, elle, abstenue, comme la majorité du groupe.

Olivier Faure, que tous les candidats à la tête du groupe avaient soutenu pour conquérir le parti, avait annoncé qu'il laisserait sa place après le congrès d'Aubervilliers, sans donner de consigne de vote pour ce mercredi.

Valérie Rabault, diplômée des Ponts-et-Chaussées spécialisée en génie civil et en économie, qui a été conductrice de travaux dans le BTP avant de devenir des années après spécialiste des risques de marché chez BNP Paribas, avait intégré dès son entrée au Palais-Bourbon la prestigieuse commission des Finances.

Elle y a gagné ses galons comme rapporteure générale, première femme à ce poste.

Ancien ministre et membre de la jeune garde du PS, Matthias Fekl dépeint à l'AFP une "excellente parlementaire", une "femme de convictions, de terrain et d'une grande intégrité".

L'élue du Tarn-et-Garonne est appréciée par la majorité comme par l'opposition. "C'est compétence et pédagogie plutôt que sectarisme et posture", salue la cheffe de file LREM des Finances Amélie de Montchalin, notant qu'"elle s'est beaucoup battue sur le chiffrage, l'obtention des données à Bercy, combat que je mène aussi".

"Compétente, courageuse, indépendante d'esprit et qui sait travailler en équipe", vante Gilles Carrez, ancien président (LR) de la commission des Finances.

Le sourire quitte rarement cette femme aux cheveux courts, tombeuse de la maire UMP de Montauban Brigitte Barèges aux législatives de 2012.

Militante PS depuis 2000, elle avait fait la campagne municipale de Bertrand Delanoë en 2001, soutenu François Hollande pour la primaire interne au parti en 2011, été chargée du projet Économie et Finance dans la campagne de Vincent Peillon pour la primaire de 2017.

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