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Venezuela: Maduro accuse les gouvernements français et espagnol d'être "racistes"

(Belga) Le président vénézuélien Nicolas Maduro a accusé mercredi les gouvernements français et espagnol d'être "racistes", au lendemain des critiques du président français Emmanuel Macron, estimant que les conditions d'organisation de l'élection présidentielle du 20 mai ne permettent pas "un scrutin juste et libre".

"Les élites dirigeantes de l'Espagne et de la France sont racistes", a déclaré le président vénézuélien lors d'une cérémonie pour le 50e anniversaire de la mort du militant américain Martin Luther King. Parlant de lui-même, il a ajouté: "Comme ce métis ne se soumet pas à ses ordres, on dit que Nicolas Maduro est un dictateur". Auparavant, l'administration Maduro avait critiqué la rencontre en France de trois membres de l'opposition vénézuélienne avec M. Macron, qualifiés de "repris de justice" car ils se sont exilés par crainte d'être arrêtés. L'ancien président de l'Assemblée nationale Julio Borges, l'ex-maire de Caracas Antonio Ledezma, et Carlos Vecchio, coordinateur du parti Voluntad Popular, ont entamé mardi en France une tournée européenne. Ils veulent accroître la pression internationale sur le gouvernement socialiste de M. Maduro, candidat à un nouveau mandat à l'élection présidentielle du 20 mai. M. Macron a indiqué que "la France se tient prête, aux côtés de ses partenaires européens, à adopter de nouvelles mesures si les autorités vénézuéliennes ne permettent pas la tenue d'élections démocratiques". Dans une note de protestation remise à l'ambassadeur de France à Caracas, le gouvernement vénézuélien a qualifié cette rencontre de "geste inamical". "Le Venezuela exige que le gouvernement français respecte la souveraineté nationale et cesse de tenter d'imposer des sanctions unilatérales à l'encontre du pays, en violation du droit international", indique le gouvernement vénézuélien dans un communiqué. Dans son accusation de racisme, M. Maduro fait également référence aux dirigeants espagnols, avec lesquels il entretient des relations tendues, notamment avec le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, qui l'accuse d'une "dérive totalitaire". L'Union européenne a sanctionné sept hauts fonctionnaires vénézuéliens en janvier dernier. Le 28 mars, la Suisse a également pris des mesures à l'encontre de sept hauts fonctionnaires de ce pays producteur de pétrole qui sont désormais interdits d'entrée et de transit sur le territoire helvétique. Leurs éventuels comptes en Suisse seront également gelés. Les États-Unis, comme le Canada, ont imposé des sanctions à M. Maduro et à plusieurs de ses fonctionnaires. Washington a également interdit à ses citoyens de négocier des obligations vénézuéliennes de sa compagnie pétrolière d'État. (Belga)

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