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Viol d'une Suédoise par un faux taxi présumé en 2008: ouverture du procès

Le procès d'un homme accusé d'avoir violé une jeune Suédoise qui l'avait pris pour un chauffeur de taxi en 2008 près de Paris s'est ouvert mercredi à huis clos devant la cour d'assises des Yvelines.

Le huis clos, demandé par la partie civile, a été ordonné par la cour à Versailles au premier jour de ce procès qui doit se tenir jusqu'à vendredi.

L'accusé, un Portugais de 48 ans qui a décliné son identité dans le box avant de se rasseoir, avait été rattrapé par la justice huit ans après les faits grâce à son ADN.

Au petit matin du 23 février 2008, la jeune femme, alors âgée de 19 ans, était montée dans une voiture avenue des Champs-Élysées après une soirée dans une boîte de nuit du XVIe arrondissement de Paris.

Selon l'accusation, alors qu'elle demandait à être conduite à quelques rues de là, le chauffeur était sorti de Paris et avait roulé une trentaine de kilomètres jusqu'à Orgeval (Yvelines), avant de s'arrêter dans un champ et de la violer, la laissant sur place à demi-dénudée.

Recueillie au bord de la route par un chauffeur de bus, la victime avait porté plainte et quitté la France, où elle était arrivée quelques mois plus tôt.

La gendarmerie avait par la suite réalisé des prélèvements sur une cinquantaine d'hommes pour tenter d'identifier les traces de sperme retrouvées sur les vêtements de la jeune femme, sans succès. Après de multiples investigations, un non-lieu avait été prononcé à l'été 2012.

Mais en décembre 2015, un rapprochement avait été effectué à travers le fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) avec un homme condamné pour de simples dégradations.

Ne s'étant pas acquitté de l'amende à laquelle il avait été condamné, la justice avait ordonné la consignation de l'identité génétique de cet homme, qui n'avait en revanche jusque-là jamais été poursuivi pour des infractions à caractère sexuel.

Au cours de l'enquête, l'accusé a livré plusieurs récits de cette nuit-là, mais a toujours affirmé que sa relation avec la jeune femme était consentie.

Ces faits avaient eu lieu un mois avant une autre affaire, en partie similaire: en mars 2008, une étudiante suédoise de 19 ans avait été enlevée et atrocement tuée par un taxi clandestin alors qu'elle rentrait d'une soirée.

Dans cette autre affaire, un homme, Bruno Cholet, déjà condamné une dizaine de fois notamment pour trois viols, avait été rapidement mis en examen, mais avait été mis hors de cause pour le viol d'Orgeval. En 2014, il a été condamné à perpétuité en appel pour le meurtre de la jeune étudiante, Susanna Zetterberg.

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