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Violences contre des policiers le 1er mai place de la Contrescarpe: le parquet de Paris ouvre une enquête

Le parquet de Paris a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête préliminaire sur les violences commises contre des policiers le 1er mai place de la Contrescarpe à Paris, où l'ex-collaborateur de l'Elysée Alexandre Benalla a été filmé molestant deux individus qu'il a décrits comme "hystériques".

Ces deux jeunes gens apparaissent également sur une vidéo, semblant s'en prendre aux forces de l'ordre lors de heurts entre policiers et manifestants sur cette place du Ve arrondissement.

Leur avocat avait expliqué que ce couple de trentenaires était sorti "prendre un verre" et non participer à cette manifestation. Après une charge de CRS, sous le coup de l'"incompréhension", ils avaient "jeté ce qu'ils avaient sous la main" vers les policiers, notamment "quelque chose comme une carafe d'eau" pour le jeune homme, selon l'avocat.

Le parquet indique avoir ouvert cette enquête à la suite de la diffusion d'une nouvelle vidéo montrant de présumées violences contre les policiers pour la Fête du travail, et de rapports remis jeudi par la directeur de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP).

Le procureur François Molins avait demandé mercredi au directeur de la DSPAP, Frédéric Dupuch, de "préciser" les raisons pour lesquelles ces deux personnes appréhendées place de la Contrescarpe "n'avaient pas été mises en cause pour les faits commis contre les forces de l'ordre ce jour-là" et pour lesquelles "aucune procédure n'a été ouverte".

Cette enquête, confiée à la Sûreté territoriale de Paris, vise "toutes personnes susceptibles d'avoir participé" à ces violences contre des policiers le 1er mai, "dans le secteur de la place de la Contrescarpe", a précisé le parquet.

Mis en examen notamment pour "violences en réunion", Alexandre Benalla, qui accompagnait des policiers comme "observateur", a évoqué jeudi dans une interview au Monde une scène de "guérilla urbaine". Le couple, selon lui, "c'étaient les plus agités de la bande". Il a évoqué des jets de bouteilles sur les CRS et, pour la fille, des "bras d'honneur".

Au total, 31 personnes avaient été interpellées sur cette place, dont le couple molesté. Tous deux étaient ressortis libres du commissariat dans la nuit, après une vérification d'identité.

A l'époque, le couple n'avait pas porté plainte. Les deux jeunes gens espèrent désormais être rapidement entendus par la justice et être reconnus comme victimes de "violences policières".

Depuis que l'affaire Benalla a éclaté, l'exécutif s'est constamment attaché à remettre la "dérive individuelle" de cet ex-conseiller de l'Elysée dans le contexte du 1er mai, marqué par de violents incidents et la présence de nombreux "Black blocs".

Au terme de la journée, 276 personnes avaient été interpellées, dont 109 placées en garde à vue.

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