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Zemmour se dit "candidat au débat"

Le polémiste Eric Zemmour, qui ne cache plus ses ambitions électorales, a affirmé vendredi à Toulon qu'il était "candidat au débat" et dénoncé comme à son habitude la "guerre de civilisation sur notre sol" et la "guerre des minorités" qu'il faut "combattre".

"Je ne demande que cela, je suis candidat au débat. (...) La démocratie c’est la confrontation des idées", a affirmé sous les rires l'éditorialiste proche de l'extrême droite identitaire, lors d'une conférence qui lançait la promotion de son dernier essai politique.

M. Zemmour, dont le temps de parole est décompté par le CSA depuis le 9 septembre, a indiqué à ce sujet qu'il devait débattre avec le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon "sur BFM jeudi soir" et s'en est dit "ravi".

Il avait déjà souhaité "débattre" publiquement avec Marine Le Pen, après une invitation du maire de Béziers Robert Ménard, proche du RN, à venir "discuter" dans sa ville, mais la candidate du RN à l'Elysée avait dit préférer un "dîner" privé.

A un homme dans la salle qui lui demandait "un moratoire sur l'immigration", l'encadrement du droit de grève et un retour "à une politique d'assimilation", Eric Zemmour a répondu "vous allez être obligés de voter pour moi".

A la fin de sa conférence, il a été applaudi au cris de "Zemmour président".

A la presse il a ensuite précisé qu'il "ne savait pas" si la vente de ses livres allait participer au financement d'une éventuelle campagne électorale.

Il a confirmé qu'"en principe" il interviendrait dans une conférence sur la famille à Budapest le 24 septembre où est aussi annoncée l'ancienne députée FN Marion Maréchal.

Lors de sa conférence, il a de nouveau dénoncé à Toulon "la guerre de civilisation" qui est "sur notre sol" où des territoires ont été "conquis par l'islam", évoquant dans ces territoires un "système de concessions (...) coloniales".

Il s'en est pris aussi à "la guerre menée" à ses yeux "par les minorités" qui "veulent abattre (…) d’abord symboliquement, d’abord de réputation, et puis ça finira physiquement", au nom "de la liberté, au nom de l'antiracisme, au nom du féminisme, au nom d’une conception qu'ils appellent +woke+", un terme désignant la prise de conscience des injustices.

Il a attaqué "les soi-disants" humoristes qui sont "des chiens de garde de l’idéologie dominante" en citant l'humoriste Charline Vanhoenacker pour avoir détourné une de ses affiches.

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