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"Escroc", "déséquilibré": Sarkozy répond aux accusations du Franco-Libanais Takieddine

(Belga) "Escroc", "déséquilibré", "sinistre individu": Nicolas Sarkozy a répondu avec vigueur jeudi soir aux accusations lancées par l'homme d'affaires Ziad Takieddine, qui assure lui avoir remis personnellement des fonds libyens pour financer sa campagne présidentielle de 2007.

Ziad Takieddine est "un intermédiaire sulfureux, qui a fait de la prison, a pillé l'Etat libyen (et) a été biberonné à l'argent de Kadhafi", a lancé l'ex-chef de l'Etat sur la chaîne TF1, au lendemain de son inculpation. Le sulfureux intermédiaire franco-libanais a affirmé avoir remis entre fin 2006 et début 2007 trois valises contenant cinq millions d'euros à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, et à son directeur de cabinet à l'époque, Claude Guéant. "C'est une ignominie (...) J'ai rencontré M. Takieddine une fois en 2002 (et) une fois en 2003. Entre 2004 et aujourd'hui, je ne l'ai jamais reçu, ni revu", a assuré l'ancien président. "Mes agendas ont été saisis par la justice (...) On n'a jamais trouvé la trace d'un rendez-vous entre M. Takieddine et moi ni en 2005, ni en 2006, ni en 2007 ni dans les années qui suivent", a-t-il insisté. Ziad Takieddine a assuré lui avoir remis en mains propres une valise d'argent "autour du 27 janvier" 2007. "J'ai la preuve que le 27 janvier je n'étais pas à Paris, j'étais en Avignon" (sud de la France), tout comme les jours précédents et suivants cette date. Autre mensonge, d'après Nicolas Sarkozy, l'homme d'affaires dit avoir rencontré Claude Guéant "dans son bureau au premier étage du ministère de l'Intérieur". Or, le bureau du directeur de cabinet "est au rez-de-chaussée". Après 24 heures de garde à vue, Nicolas Sarkozy, qui avait demandé à être placé sous le statut de témoin assisté, a été inculpé mercredi soir pour "corruption passive", "financement illégal de campagne électorale" et "recel de détournement de fonds publics libyens". L'ancien chef de l'Etat dément toutes les accusations dont il fait l'objet. Ziad Takieddine est lui-même inculpé dans cette enquête. (Belga)

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