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Peut-on encore éviter le réchauffement climatique? "Il faut absolument se bouger le plus rapidement possible"

Le Giec, groupe d’experts climat de l’ONU, lance une nouvelle alerte. Dans un rapport de 400 pages, il expose les nombreux impacts déjà à l’œuvre, et notamment la menace d’emballement au-delà d’1,5 degré de réchauffement. Pour comprendre l’ampleur du problème, Juliette Boulet, porte-parole de Greenpeace Belgique, était l’invitée du RTL Info 13h.

Olivier Schoonejans : Peut-on encore éviter le réchauffement climatique?

Juliette Boulet, porte-parole de Greenpeace Belgique : "Le GIEC nous dit aujourd’hui que c’est un peu le moment de vérité. On peut toujours y arriver, rester sous l’augmentation de 1,5 degré de la température mondiale, mais il faut pour cela un changement fondamental dans notre société. Tout le monde doit changer : les citoyens, les politiques et tous les secteurs, le secteur du transport, le secteur de l’agriculture… Il faut lutter contre la déforestation, il faut se bouger absolument le plus rapidement possible."

C’est un message général, mais cela veut dire concrètement qu’à un moment donné, nos comportements doivent radicalement changer ?

"Oui, à tous niveaux. Et chaque citoyen peut changer, qu’il s’agisse de sa mobilité, de sa manière de consommer… Il faut, par exemple, consommer moins de viande. En consommant moins de viande, on agit très rapidement pour lutter contre la déforestation et contre le réchauffement de la planète. En changeant sa mobilité aussi. En n’achetant plus de véhicule à consommation thermique, on lutte aussi contre le dérèglement de la planète. Tout le monde doit agir, mais surtout la responsabilité est évidemment dans le chef du politique pour mettre en place des politiques qui vont durablement changer les choses."

Il y a tous les ans des conférences sur le climat, avec des résultats plus ou moins bons. En tout cas, les dirigeants politiques ont des intentions pour le climat. Cela se traduit-il dans les faits ?

"Il y a beaucoup d’intentions qui ont été prises à Paris. Aujourd’hui, on sait que le premier ministre fait sa déclaration de politique générale, il reste 6 mois avant les élections, il y a urgence. On ne peut plus se contenter de belles paroles. Il faut vraiment des actes, il faut un changement fondamental de la société. Les politiques peuvent mettre en place les changements structurels dans l’agriculture, dans le secteur de la mobilité, lutter contre la déforestation… Tout le monde peut le faire et les politiques ont une responsabilité fondamentale pour cela."

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