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"Je veux participer aux JO": les sportifs taïwanais mobilisés pour le "non" au référendum

De célèbres sportifs taïwanais se sont rassemblés, mercredi, pour appeler leurs concitoyens à voter "non" lors d'un des référendums organisés samedi sur l'île, concernant un changement de nom de Taïwan lors des grands événements sportifs, ce qui pourrait conduire à leur exclusion des compétitions internationales.

En marge des élections locales, les Taïwanais doivent se prononcer sur un record de dix référendums dont cette question sportive qui irrite particulièrement Pékin, très sensible aux questions de nom, d'emblèmes et de drapeaux lors d'événements internationaux.

La Chine considère en effet toujours Taïwan comme partie intégrante de son territoire, susceptible d'être reprise y compris par la force, tandis que l'île se considère comme un État souverain même si l'indépendance n'a jamais été déclarée.

Les Taïwanais vont donc voter samedi pour savoir si l'île doit participer aux prochains Jeux olympiques de Tokyo sous la bannière "Taïwan" ou bien, comme c'est le cas depuis 1981, sous celle de "Taipei chinois".

Quelque 100 athlètes et entraîneurs se sont ainsi rassemblés mercredi au Comité olympique Taipei chinois (CTOC) en brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "Je veux participer aux JO", "Soutien au Taipei chinois" ou encore "La politique ne doit pas interférer dans les sports".

Une réaction qui intervient quelques jours après l'avertissement du Comité international olympique (CIO), prévenant Taïwan qu'il risquait de perdre son droit à concourir aux JO en cas de changement de nom. Selon le CIO, une telle modification dépend de lui et non d'une décision politique.

"J'espère que tout le monde (...) va voter +non+ au référendum pour soutenir les athlètes et ne pas sacrifier leur droit à concourir" aux JO, a plaidé la championne olympique d'haltérophilie Hsu Shu-ching.

"Votre vote conditionne notre avenir", a abondé le sprinteur Yang Chun-han devant les journalistes.

Ces sportifs taïwanais sont soutenus par la plus haute instance sportive de l'île, qui a affirmé que sa position était de "protéger les droits des athlètes à concourir pour leur pays" et assuré qu'elle suivrait les règles édictées par le CIO.

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