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#TurkishAirlinesHelpSomalia: un influenceur demande à Turkish Airlines de débloquer un avion pour aider la Somalie

Dans une vidéo postée hier sur les réseaux sociaux, l’influenceur Jérôme Jarre lance un appel pour venir en aide à la Somalie. La sécheresse qui y sévit fait planer un risque de famine sur le pays, où la moitié de population nécessite une aide humanitaire.

Durant 2 minutes, Jérome Jarre, influenceur français basé à Los Angeles, explique sa démarche face à la caméra de son smartphone. "J’étais au téléphone avec un bénévole en Somalie qui vient de voir une fille de 6 ans mourir en face de lui déshydratée. Déshydratée après qu’elle ait marché 150 kilomètres avec sa maman à la recherche d’eau" raconte l’influenceur, visiblement éprouvé par cette conversation téléphonique. "Il y a 20 millions de personnes en Afrique de l’est qui n’ont plus d’eau, n’ont plus de bétail, n’ont plus de nourriture, et qui s’apprêtent à vivre la pire famine", détaille le jeune homme.

Un hashtag pour aider la Somalie : #TurkishAirlinesHelpSomalia

Ne comprenant pas pourquoi les médias ne relaient pas suffisamment la situation de détresse dans laquelle sont plongés 4 pays du continent africain, il décide de profiter de sa notoriété pour prendre lui-même une initiative. Son idée : envoyer un avion chargé d’eau et de nourriture en Somalie. Une fois l’avion sur place, il dit connaitre des personnes pouvant s’occuper de réceptionner et redistribuer les denrées auprès de la population. Après s’être penché sur le sujet, Jérome Jarre ne trouve qu’une seule compagnie aérienne qui effectue le vol New-York-Mogadiscio (capitale de la Somalie) : Turkish Air Lines. Il créé alors le hashtag #TurkishAirlinesHelpSomalia, pour interpeller la compagnie sur les réseaux sociaux. "Utilisons le hashtag #TurkishAirlinesHelpSomalia, mettons le partout, bombardons le, que Turkish Airlines soit obligé de nous donner une réponse rapidement" demande-t-il à ses abonnés.


L’ONU tire la sonnette d’alarme

Actuellement, le nord du Nigeria, la Somalie et le Yémen sont en crise alimentaire grave, de niveau 4, tandis que le Soudan du Sud est officiellement en situation de famine depuis le 20 février selon l’ONU. Vendredi 10 mars, lors du Conseil de sécurité, le secrétaire adjoint aux affaires humanitaires des Nations unies, Stephen O’Brien, tirait la sonnette d’alarme : "Aujourd’hui, plus de 20 millions de personnes à travers quatre pays sont confrontées à la famine : sans efforts collectifs et une coordination à l’échelle mondiale, les gens mourront de faim et bien plus souffriront et mourront de ce fléau". Il a lancé un appel à une mobilisation internationale, déclarant que 4,4 milliards de dollars seraient nécessaires d’ici le mois de juillet prochain, afin d’ "éviter une catastrophe".


Des pays au bord de la famine

En Somalie, la moitié de la population, soit 6,2 millions de personnes, ont besoin d’aide, tandis que trois millions de personnes nécessitent une aide urgente. Au Yémen, ce sont 18,8 millions de personnes qui ont besoin d’assistance, soit les deux tiers de la population, et "7 millions sont atteintes d’insécurité alimentaire aigüe", détaillait Ertharin Cousin, la directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies lors d’un déplacement au Yémen. Au Soudan du Sud, où la famine est officiellement déclarée, ce sont 100 000 personnes qui y sont exposées, et un million en insécurité alimentaire, toujours selon l’ONU. Enfin, au Nigeria et dans la région du lac Tchad, 7,1 millions de personnes sont "gravement atteintes d’insécurité alimentaire".


Plusieurs facteurs

Des situations alarmantes, qui trouvent notamment leur explication dans des conflits armés. Le Soudan du Sud est le terrain d’une guerre civile depuis décembre 2013. A l’ouest, le Nigeria lutte contre le groupe djihadiste Boko Haram dans le nord du pays. Le Yémen est lui aussi en proie à de violents conflits, tandis que la Somalie, également imbriquée dans un conflit, connait actuellement un épisode de sécheresse importante, à cause du changement climatique.  

Rappelons que les plus vulnérables à ces crises sont les enfants de moins de 5 ans, plus aptes à développer une malnutrition aigüe sévère.

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