Accueil Actu

13 enfants séquestrés, enchaînés et maltraités dans la "maison de l'horreur" aux USA: l'appel à l'aide choquant de l'ado de 17 ans révélé

Séquestrés, maltraités, affamés et enchaînés à leur lit à la moindre désobéissance: les parents de la "maison de l'horreur" ont reconnu le 22 février dernier devant un tribunal californien avoir infligé durant des années des actes de torture à douze de leurs treize enfants, des faits pour lesquels ils risquent la prison à vie.

Les parents bourreaux risquent la prison à perpétuité, avec une peine de sûreté d'au moins 25 ans. Ils seront fixés sur leur sort lors d'une audience devant un juge de Riverside, prévue ce vendredi 19 avril. 

C'est l'une des filles, âgée de 17 ans à l'époque, qui avait donné l'alerte en janvier 2018 après avoir trompé la surveillance de ses geôliers en fuyant par une fenêtre de leur maison de Perris, une petite ville située à une centaine de kilomètres à l'est de Los Angeles.

Jeudi, à la veille du jugement, un appel à l'aide choquant passé au 911 (le numéro d'appel d'urgence nord-américain), a été révélé en détails par le média américain ABC News.


"Je n'ai pas pris de bain depuis un an"

L'adolescente avait d'abord expliqué à l'opérateur que ses deux soeurs cadettes étaient "enchaînées à leur lit".

Dans cet appel effrayant de 20 minutes, on apprend également qu'elle a eu du mal à donner son emplacement, car elle n'était pratiquement jamais sortie seule de chez elle. L’adolescente a également révélé qu’elle n’avait pas pris de bain... depuis un an et qu’elle ne savait pas ce que le mot "médicaments" signifiait.

"Je ne sors pas beaucoup, alors je ne connais pas les noms de rue", a-t-elle indiqué.

L'opérateur avait ensuite demandé si quelqu'un dans la maison avait besoin de se rendre à l'hôpital. "Je ne suis pas sûre. Nous vivons dans la crasse et parfois quand je me réveille, je ne peux pas respirer parce que la maison est sale", a-t-elle déclaré.

L'opérateur a enchaîné: "Quand as-tu pris un bain pour la dernière fois?"

"Je ne sais pas, il y a presque un an", a assuré l'adolescente. "Je me sens tellement sale, je me lave parfois le visage et les cheveux."


"Des médicaments? Je ne sais pas ce que c'est"

Quand on lui a demandé si un des membres de la famille prenait des médicaments, elle a répondu: "Oh, je ne sais pas ce que c'est."

La jeune fille de 17 ans a également ajouté qu'elle, ses frères et ses sœurs n'étaient pas allés à l'école.

"Nous n'allons pas à l'école. Notre mère dit aux gens que nous sommes scolarisés à la maison…", a-t-elle déclaré. "Je ne sais pas grand chose de ma mère. Elle ne nous aime pas. Elle ne passe jamais de temps avec nous."

A leur arrivée dans ce que les médias américains ont surnommé "la maison de l'horreur", les policiers avaient finalement bien retrouvé certains des enfants Turpin enchaînés à leur lit. Tous, sauf la plus jeune, étaient dans des conditions d'extrême saleté et de malnutrition sévère.


Le couple Turpin plaide "coupable"

Au total, David Turpin, 57 ans, et son épouse Louise, 50 ans, doivent répondre au total de près d'une centaine d'actes criminels.

"C'est l'un des pires cas de maltraitance sur des enfants que j'ai vus dans ma carrière", avait lancé lors d'une conférence de presse le procureur du comté de Riverside, en Californie, Michael Hestrin.

Le couple Turpin avait plaidé "coupable" le 22 février dernier de 14 chefs d'accusation commis depuis l'arrivée de la famille en Californie en 2010, parmi lesquels torture, violences sur un adulte vulnérable, mise en danger d'enfants et séquestration. Selon les enquêteurs, ces maltraitances avaient commencé bien avant, lorsqu'ils vivaient encore près de Fort Worth, au Texas.

Les parents bourreaux risquent la prison à perpétuité, avec une peine de sûreté d'au moins 25 ans. Ils seront fixés sur leur sort lors d'une audience devant un juge de Riverside, prévue le 19 avril.

Cette procédure de plaider coupable évitera aux enfants Turpin, âgés aujourd'hui de 3 à 30 ans, d'avoir à témoigner lors d'un procès, a relevé le procureur Hestrin, soulignant qu'ils étaient tous soulagés d'échapper à une confrontation pénible avec leurs tortionnaires.

À lire aussi

Sélectionné pour vous