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24 Heures du Mans: l'aubaine Fernando Alonso

Le Championnat du monde d'endurance (WEC), orphelin d'Audi et de Porsche, doit capitaliser sur l'arrivée vrombissante du double champion du monde de Formule 1 Fernando Alonso, chez Toyota, pour repasser la marche avant lors d'une "super saison" 2018-2019 au calendrier remanié.

Le bruit né de l'annonce fin janvier de la participation de l'Espagnol à cette nouvelle levée du WEC, en parallèle du Championnat du monde de F1, n'était pas éteint -loin de là- lors de la présentation par son promoteur, l'Automobile Club de l'Ouest (ACO), vendredi au Salon Rétromobile de Paris.

Preuve de l'aubaine que représente la venue d'Alonso pour une discipline qui peine à attirer les constructeurs, on a appris à cette occasion que les Six Heures de Fuji étaient déplacées du 21 au 14 octobre pour éviter que le pilote McLaren-Renault ne fasse l'impasse sur la course, initialement prévue en même temps que le Grand Prix des Etats-Unis.

"On est dans une année de transition et je pense que c'est un gros avantage d'avoir Fernando parce que ça va permettre de parler du WEC même si, sur le papier, il y a moins de constructeurs et que donc c'est moins bien", résume son nouveau coéquipier, le Suisse Sébastien Buemi.

"Je pars du principe que son arrivée est un énorme plus, qu'il va falloir utiliser le mieux possible", martèle-t-il.

- 'Pas facile' pour Toyota -

Cela commence par une victoire lors de la 86e édition des 24 Heures du Mans, les 16 et 17 juin. Un succès qui échappe depuis plus de trente ans à la marque japonaise, particulièrement malchanceuse dans la Sarthe ces dernières années.

"Nous avons raté la marche quand des situations imprévues se sont présentées, rappelle le directeur technique Pascal Vasselon. Nous nous entraînons donc surtout pour l'imprévu."

Cette nouvelle tentative doit être la bonne, d'autant qu'aucun constructeur ne s'opposera aux Toyota de Buemi-Nakajima-Alonso et Conway-Kobayashi-Lopez. Cinq structures privées (Rebellion, Manor, Bykolles, Dragonspeed et SMR Racing) se dresseront sur leur route, contre un constructeur (Porsche) et un privé (Bykolles) l'an dernier.

Toyota ne "part pas (pour autant) du principe que ça va être facile", assure Buemi. "Pas besoin de l'expliquer" non plus à Alonso, dit-il: "Il a commencé par faire les 24 Heures de Daytona en janvier pour se préparer au mieux. On voit qu'il n'arrive pas là simplement en pensant que le talent suffira".

En LMP1, les six équipes se battront pour un titre unique, commun aux moteurs hybrides et non-hybrides, jusqu'à la fin de cette "super saison" -comme l'appellent ses organisateurs- étalée sur deux ans, avec en clôture les 24 Heures du Mans l'an prochain.

Autre nouveauté, le barème des points a été revu. Au lieu de compter double, un succès aux 24 Heures du Mans rapportera 50% de points supplémentaires par rapport à une épreuve de six heures. Une victoire aux 1500 Miles de Sebring (Etats-Unis), nouvelle manche du WEC, rapportera 25% de points supplémentaires.

- Triple couronne -

Outre les dix prototypes engagés en LMP1, sept protos en LMP2, dix GT en GTE-Pro et neuf autres GT en GTE-Am disputeront la saison dans son intégralité. Soit 36 voitures, le plus grand nombre d'engagés depuis les débuts du WEC en 2012.

Aux côtés d'Alonso, premier pilote de Formule 1 à disputer les deux championnats en parallèle et qui vise à terme la triple couronne du sport automobile (24 Heures du Mans, qu'il découvrira cette année, GP de Monaco, qu'il a remporté deux fois, et 500 Miles d'Indianapolis, auxquels il a participé l'an dernier), plusieurs retraités de la F1, comme Giancarlo Fisichella, dans une Ferrari en GTE-Am, et Vitaly Petrov, en LMP1, seront au départ.

Pour l'édition 2018 des 24 Heures du Mans, la course la plus prestigieuse, soixante voitures (dont trente protos) sont inscrites.

Confronté au retrait d'Audi en 2017 et à celui de Porsche cette année, l'ACO a été contraint de repenser la réglementation LMP1 et de remanier son calendrier en imaginant cette saison étendue qui inclura deux éditions successives des 24 Heures du Mans.

Elle débutera les 6 et 7 avril par trente heures d'essais officiels sur le Circuit Paul Ricard du Castellet (Var). La première manche aura lieu le 5 mai, pour les Six Heures de Spa-Francorchamps.

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