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3e semaine de mobilisation et impasse politique au Liban

(Belga) Des barrages routiers perturbent à nouveau le Liban jeudi, les manifestants voulant afficher une détermination qui n'a pas été entamée par la démission du gouvernement au début d'une 3e semaine de contestation sans précédent.

Deux jours après la capitulation du Premier ministre Saad Hariri face à la colère de la rue, les tractations pour la formation d'un nouveau gouvernement semblent au point mort. Conspué au même titre que les autres dirigeants, le chef de l'Etat Michel Aoun doit s'adresser au pays dans la soirée à l'occasion du 3e anniversaire de son accession à la présidence. Certaines écoles et universités ont recommencé les cours avant la réouverture prévue vendredi des banques, mais quelques centaines de contestataires ont repris leurs sit-ins sur certaines grandes artères du pays. Des blocages ont été levés tôt le matin à l'entrée de Beyrouth par les forces anti-émeutes, qui faisaient face aux manifestants dans une ambiance tendue. Ces derniers veulent un renouvellement complet de la classe politique pour faire repartir sur de nouvelles bases un pays unanimement jugé corrompu, au bord de la faillite économique et toujours en proie à des pénuries chroniques d'eau et d'électricité 30 ans après la fin de la guerre civile (1975-1990). La révolte avait été déclenchée le 17 octobre par l'annonce d'une taxe -vite annulée- sur les appels via la messagerie WhatsApp qui a suscité un ras-le-bol populaire ayant pris le pouvoir totalement de court. (Belga)

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