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A Ninove, des enseignantes dénoncent des faits de maltraitance sur des élèves atteints d'autisme: "Les professeurs se moquaient d'eux"

A Ninove, en Flandre, le parquet ouvre une enquête pour des faits de maltraitance dans une école. Plusieurs élèves autistes auraient été humilié par des enseignants. Certains élèves auraient été attachés à leur chaise voir même enfermés dans un local.

Dans l'établissement scolaire, les pires humiliations, subies par des enfants de 12 ans. Atteints d'autisme, ils ont été moqués pour leurs différences par un groupe de huit professeurs. Choquée, une enseignante sort du silence et témoigne pour la chaîne flamande VTM. 

"Par exemple, une élève s'était cogné le genou contre une chaise. L'enseignante s'est mise à rire et a écrit sur le tableau 'elle est débile' en citant le nom de l'élève. C'est resté là durant toute la leçon alors que cette jeune était déjà très mal dans sa peau et avait des idées noires. Les professeurs le savaient", assure-t-elle. 

Les violences psychologiques s'accompagnaient de maltraitances physiques. Un élève aurait été enfermé dans un local. Un autre aurait reçu un coup à l'aide d'une trousse scolaire. Un élève d'hyperactivité aurait même été attaché à une chaise d'après un autre témoin. "Visiblement, un des élèves était très actif en classe. Cela rendait le professeur fou. Il a dit 'hop, problème résolu' et a posté une photo de l'élève attaché à la chaise avec de l'adhésif", indique le témoin.

Les professeurs pointés du doigt partageaient leurs méfaits sur un groupe Whatsapp. "Les professeurs se moquaient des élèves atteints d'un trouble du langage. Ils s'amusaient à les imiter. J'ai déjà dénoncé ces faits, mais la coordinatrice ne s'en souciait pas. Pour elle, il fallait prendre en compte le contexte. Il n'y avait aucune intension malveillante", ajoute le témoin.

Le responsable du réseau auquel appartient l'école, assure qu'il mettra en place des sanctions, après l'enquête. "Nous déplorons cette situation. Notre but est d'offrir une scolarité digne à nos élèves. Et nous devons pouvoir le garantir", souligne Nathalie Jennes, la porte-parole du réseau scolaire "Go!".

Suite à la médiatisation de ces maltraitances, le parquet de Flandre orientale s'est saisi de l'affaire. Parents, enseignants et direction seront entendus pour déterminer si des infractions ont bien été commises.

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