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Abdelhamid Abaaoud, dit "le Belge", serait bel et bien "l'architecte des attentats de Paris"

Les enquêteurs s'intéressent de près à Abdelhamid Abaaoud. Ce jihadiste belge, qui a rejoint les rangs de l’Etat islamique (EI) au début de 2013, pourrait être le commanditaire des attaques de ce vendredi 13 novembre. Selon le N-Y Times, des sources officielles l'ont affirmé de manière anonyme.

Le principal suspect recherché pour les attentats meurtriers de Paris, Salah Abdeslam, a côtoyé un jihadiste belge notoire du groupe Etat islamique (EI), que les enquêteurs considèrent comme un "inspirateur" possible des tueries de vendredi soir, ont affirmé des sources proches de l'enquête.

Il s'agit d'Abdelhamid Abaaoud, dit "le Belge". Il serait le responsable européen des attentats terroristes de l'EI. 

Le célèbre média américain "The New-York Times" en a fait sa Une sur internet lundi soir. "Ce Belge est considéré comme l'architecte des attentats de Paris", titre le quotidien. 

Dans l'article, le N-Y Times dit qu'une source au sein des autorités françaises, citée de manière anonyme, a confirmé que "ce Belge qui a combattu pour l'EI est le cerveau des attaques de Paris". La source a précisé qu'Abaaoud a mentioné l'attaqué d'une salle de concert à un citoyen français de retour de Syrie. Il était également en contact avéré avec Ismaël Omar Mostefaï, un des terroristes de Paris. 


La Une du N-Y Times, lundi soir.

Impliqué à Verviers

Cet homme, Abdelhamid Abaaoud (dit "le Belge"), 28 ans, soupçonné d'être en Syrie dans les rangs jihadistes de l'EI, est aussi considéré comme le commanditaire des attentats projetés par la cellule de Verviers.

Cette cellule jihadiste s'apprêtait à s'attaquer à des policiers ou des commissariats quand elle avait été démantelée en janvier quelques jours après les attentats parisiens contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher.

"Les enquêteurs voient un lien avec Verviers", titrait d'ailleurs lundi en Une le journal flamand De Standaard.

Une hypothèse sérieuse

Suspect-clé dans les attaques de vendredi soir, Salah Abdeslam avait été incarcéré en Belgique pour des braquages, dans un dossier où apparaissait également Abdelhamid Abaaoud, ont dit deux sources proches de l'enquête.

Les liens entre les deux hommes et le profil d'Abaaoud conduisent les enquêteurs à étudier comme une "hypothèse sérieuse" le fait que ce dernier puisse être un "inspirateur" des attentats commis dans Paris et au Stade de France, selon ces sources.

Les noms de Salah Abdeslam et d'un de ses frères, Brahim, qui s'est fait exploser vendredi soir dans Paris, apparaissent aussi dans une enquête ouverte en Belgique sur des départs en Syrie, selon l'une de ces sources. Les deux hommes sont soupçonnés de s'être rendus dans ce pays pour rejoindre l'EI.


Plusieurs dossiers communs

Selon De Standaard, le nom de Brahim Abdeslam apparaît aussi dans plusieurs dossiers criminels de droit commun avec Abdelhamid Abaaoud, pour des faits commis à Bruxelles en 2010 et 2011.

Brahim Abdeslam et Abdelhamid Abaaoud ont tous deux vécu dans la commune bruxelloise de Molenbeek, où ont séjourné plusieurs suspects des attentats de Paris.

Abdelhamid Abaaoud, activement recherché dès le lendemain de l'assaut donné par la police contre la cache des jihadistes présumés à Verviers le 15 janvier, avait affirmé avoir réussi à regagner la Syrie, dans Dabiq, le "magazine" en anglais de l'EI.


Dans une vidéo de l'EI

Il apparaît notamment dans une vidéo où l'EI se vante de commettre des atrocités, s'adressant goguenard à la caméra alors qu'il conduit un véhicule qui tire des cadavres mutilés vers une fosse commune.

Il a été condamné, en son absence, à 20 ans de prison en juillet à Bruxelles, dans un procès sur les filières de recrutement de jihadistes belges pour la Syrie.

Il avait fait la "une" des journaux dès 2014, après avoir enlevé son propre frère Younès, emmené en Syrie alors qu'il était âgé de 13 ans, et qui a été surnommé "le plus jeune jihadiste du monde" par certains médias. Leur père, Omar Abaaoud, sans nouvelles de ses deux fils, s'est porté partie civile contre son aîné.

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