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Abus sexuels: Mario Batali va vendre ses parts dans le groupe de restauration B&B

Le groupe de restauration américain B&B Hospitality Group, co-fondé par le célèbre chef américain Mario Batali, a indiqué qu'il allait "mettre fin à son partenariat avec lui", après de nouvelles révélations sur des abus sexuels qu'il aurait commis et l'ouverture d'une enquête par la police new-yorkaise.

Dans un communiqué, le groupe B&B (pour Batali et Bastianich, du nom du co-fondateur Joe Bastianich) a jugé "glaçants et très troublants" les témoignages diffusés dimanche soir sur CBS, faisant état notamment d'agressions sexuelles de Mario Batali sur deux femmes au restaurant new-yorkais "The Spotted Pig".

"Nous n'en avions jamais entendu parler", a affirmé le groupe.

Le groupe B&B a indiqué qu'il négociait depuis un moment --les premières accusations contre M. Batali remontent à décembre-- le rachat de la participation de M. Batali dans ce groupe qui compte 26 restaurants.

Batali a déjà signé une lettre d'intention avec M. Bastianich sur les conditions de son désengagement, et "l'accord définitif devrait être conclu le 1er juillet", a souligné le groupe.

Batali, 57 ans, avait déjà été accusé en décembre de harcèlement sexuel et attouchements. Il s'était mis en retrait de son entreprise, même s'il en restait co-propriétaire, et a dû quitter l'émission télévisée "The Chew" dont il était une des vedettes.

Mais les accusations d'agressions diffusées dimanche soir dans l'émission "60 minutes" sont plus graves.

Selon le témoignage anonyme d'une employée d'un autre de ses restaurants, Mario Batali l'aurait agressée en 2005 au "Spotted Pig", un restaurant dirigé par un de ses amis, dans lequel il avait investi.

Cette employée raconte avoir été droguée et s'être réveillée avec du sperme sur sa jupe. Elle est allée à l'hôpital, puis a contacté la police, mais a finalement renoncé à déposer plainte, et le test pour viol qu'elle avait fait à l'hôpital n'a pas été conservé.

Une autre employée du "Spotted Pig", Jamie Seet, a raconté avoir été témoin, en 2008, d'un début d'incident similaire, via les caméras de surveillance du restaurant. Elle a indiqué que les employés étaient alors intervenus pour stopper l'agression.

La police new-yorkaise a confirmé lundi qu'elle "enquêtait sur les allégations soulevées" dans l'émission, sans donner plus de détails.

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