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Affaire Legay: Coquerel (LFI) dénonce l'attitude inacceptable du procureur

Le député LFI Eric Coquerel a dénoncé jeudi l'attitude selon lui "pas acceptable" du procureur de Nice qui, selon Le Monde, avait dédouané les policiers ayant donné la charge au cours de laquelle a été blessée une septuagénaire afin de ne pas contredire Emmanuel Macron.

"Ça n'est pas acceptable qu'un procureur explique qu'il dit n'importe quoi, qu'il a menti pour faire plaisir au chef de l'État. Enfin dans quel monde sommes-nous? Vous voyez bien la dérive qu'il peut y avoir", s'est-il indigné sur LCI.

"Ç'est un symbole de la dépendance malsaine de la justice vis-à-vis du politique, en tout cas des procureurs. Ça fait un bout de temps malheureusement qu'on dénonce ça", a-t-il accusé.

Le député de Seine-Saint-Denis a également mis en garde contre "un moment de notre histoire où la répression, où l'utilisation de violences policières par le politique pose un vrai problème", estimant "qu'on évolue vers un régime autoritaire, c'est-à-dire un régime qui utilise la justice et la police pour se maintenir".

Il a appelé à interroger "toute la chaîne de commandement" et a réclamé une nouvelle fois la démission du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner "pas seulement sur l'affaire Legay mais sur une accumulation de violences qu'il a cautionnée".

Le procureur de Nice avait dans un premier temps dédouané les policiers pour ne pas contredire la version des faits exposée auparavant par Emmanuel Macron, a expliqué le magistrat à sa hiérarchie, selon Le Monde.

A Nice le 23 mars, lors d'une manifestation interdite de "gilets jaunes", la militante d'Attac de 73 ans avait été grièvement blessée dans cette charge policière. Emmanuel Macron avait assuré dans un entretien à Nice-Matin publié deux jours plus tard que "cette dame n'a(vait) pas été en contact avec les forces de l’ordre". Le procureur de Nice avait dans la foulée déclaré lors d'une conférence de presse que Mme Legay n'avait "pas été touchée par les forces de sécurité", avant de reconnaître l'inverse quelques jours plus tard.

Selon le Monde daté de jeudi, lorsqu'il a été entendu par sa hiérarchie sur ses premières déclarations après avoir été mis en cause sur sa gestion de l'affaire, M. Prêtre s'est justifié en disant qu'il "n’avait pas voulu mettre le chef de l’Etat dans l’embarras +avec des divergences trop importantes+ entre les versions. Et ce, de sa propre initiative".

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