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Afghanistan : les talibans chassés de Kunduz selon le gouvernement

Les forces de sécurité afghanes semblaient dimanche avoir chassé les combattants talibans de Kunduz, au lendemain de leur offensive sur cette ville du nord stratégique, fréquemment visée dans le passé.

Mais d'autres combats ont éclaté dimanche dans la ville de Pul-e Khumri, capitale de la province voisine de Baghlan. Des responsables ont assuré que la situation était "sous contrôle".

Les insurgés avaient lancé leurs forces depuis plusieurs directions dans la nuit de vendredi à samedi pour tenter de s'emparer de Kunduz, située près de la frontière tadjike.

De lourds combats s'y sont déroulés samedi, au cours desquels l'armée afghane a bénéficié d'un soutien aérien américain, a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur Nasrat Rahimi.

La ville de Kunduz a été "complètement nettoyée", a assuré le même ministère dans un communiqué diffusé dimanche après-midi, précisant que 56 "terroristes" avaient été tués.

Quelque 20 membres des forces de sécurité afghanes ont également péri, de même que 5 civils, selon des responsables. Les blessés parmi les civils sont au nombre de 85.

Un kamikaze s'est fait exploser samedi pendant que le porte-parole de la police, Sayed Sarwar Hussaini, parlait à la presse. M. Hussaini, très critique à l'encontre des talibans et très respecté dans sa ville, a été tué, de même qu'une dizaine d'autres personnes. On ignorait dans l'immédiat si des journalistes figuraient parmi les victimes.

L'offensive talibane avait été lancée alors que les insurgés et les Etats-Unis négociaient à Doha les contours d'un futur accord de paix qui pourrait se traduire par une forte réduction de la présence militaire américaine en Afghanistan en échange de garanties en matière de contre-terrorisme.

Tôt dimanche, l'émissaire américain Zalmay Khalilzad a affirmé sur Twitter que les deux parties étaient "sur le point de conclure un accord qui réduira la violence et ouvrira la voie aux Afghans pour s'asseoir ensemble pour négocier une paix honorable et durable". M. Khalilzad est attendu dimanche à Kaboul.

Les talibans s'étaient brièvement emparés de Kunduz en septembre 2015, avant d'en être chassés grâce notamment à un important soutien aérien américain.

Alors que les combats faisaient rage, un avion de l'armée de l'air américaine avait bombardé l'hôpital de Médecins sans frontières (MSF) de Kunduz, faisant 42 morts, dont 24 patients et 14 membres du personnel de l'ONG.

Les insurgés ont mené plusieurs autres tentatives depuis, mais n'ont pas réussi à s'emparer à nouveau de la ville dans son ensemble.

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